Un départ canon pour les nouveaux proprios de l’Estrimont
ÉCONOMIE. Le virage se poursuit à l’hôtel Estrimont Suites & Spa. Après un changement de garde en 2015 marqué par l’arrivée de nouveaux actionnaires, dont Yannick Beaupertuis à la présidence-direction générale, l’établissement du Canton d’Orford investira 400 000 $ en 2016 pour une mise à niveau de ses installations.
Cette première phase de travaux consiste principalement à refaire les salles de bain, changer la décoration et remplacer tout l’équipement électronique. Comme le soutient M. Beaupertuis, ces travaux ne sont pas spectaculaires en soi, mais bien essentiels pour maintenir un haut niveau de qualité.
«Étonnamment, on ne fait pas beaucoup de choses avec 400 000 $, mais il faut commencer quelque part. Mon objectif serait d’investir toutes les années, mais tout va dépendre de nos résultats financiers», explique celui qui œuvre dans le domaine de l’hôtellerie depuis plus de 20 ans.
Un redressement spectaculaire
Lorsqu’il a acquis les parts d’Olivier Désilets en 2015 en compagnie du groupe Gestion François Dallaire, Yannick Beaupertuis devait s’attaquer en premier lieu à la rentabilité de l’établissement, reconnu comme le plus achalandé des Cantons-de-l’Est.
«C’est un endroit qui a toujours été très occupé, mais les marges bénéficiaires n’étaient pas suffisantes», explique-t-il.
Une série d’actions ont alors été mises en place pour y parvenir. L’équipe de direction a été remaniée à l’interne et deux cadres ont été remerciés, une vision d’avenir a été partagée aux employés «qui sont gonflés à bloc», les contrats avec les fournisseurs ont été renégociés et les opérations ont été simplifiées notamment à la restauration. «Nous sommes également extrêmement efficaces dans la vente et le marketing, en plus de développer des partenariats avec des partenaires locaux», ajoute M. Beaupertuis.
Actionnaire de longue date à l’Estrimont, la famille Désilets a également été propriétaire de l’Auberge Memphré, aujourd’hui une résidence pour retraités sur la rue Merry Sud à Magog.
Location illégale: pas un souci
Conscient que l’hébergement illégal existe dans la région, le directeur général ne s’inquiète pas outre mesure de ce phénomène et de ses impacts sur son entreprise. «Pour le moment, je dois avouer que je suis ce dossier de loin. Contrairement à l’hébergement entre particuliers, notre clientèle vient ici pour relaxer dans un tout inclus. Et quand on regarde tout ce que les autres font, on regarde plus ce qu’on fait. Je préfère embarquer dans le train et regarder vers l’avant», conclut-il.
Nuitées de plus en pourcentage (2014 vs 2015)
Août / +13%
Septembre / +10%
Octobre / +8%
Novembre / +25%
Profits de l’hôtel en pourcentage (2014 vs 2015)
Décembre-Janvier-Février / +570%