Parcourir 600 km en trottinette au Défi Pierre Lavoie
SOCIÉTÉ. Ève Lachapelle, une résidente de Stukely-Sud, vient de compléter le Défi Pierre Lavoie 1 000 000 de km Ensemble sur trois jours, mais… en trottinette! Et elle a convaincu une quinzaine d’amateurs de la région de se joindre à elle.
Le résultat : 619 km parcourus entre les 20 et 22 juin derniers. «Nous étions 15 adeptes de trottinette pour réaliser 619 km en 3 jours. Mon défi perso dans tout ce défi était d’en faire 100 km», nous dit Ève Lachapelle qui a finalement enregistré à son propre compteur, 107 km en trois jours. Son groupe a ainsi dépassé l’objectif de 500 km qu’il s’était fixé. Et pas sur n’importe quelle trottinette!
Car à 49 ans, Ève Lachapelle est une pro de la trottinette sportive. Cette Diligente (c’est ainsi qu’on nomme aussi les résidents de Stukely) se préparait à participer à une compétition internationale qui a été annulée. «Je devais partir aux Championnats du monde pour un sprint de 400 m en Estonie. C’était de relever un autre défi physique et mental avec la chaleur, de bouger pour le plaisir, pour notre santé physique et mentale et pour prendre un moment pour nous». Ce Défi était l’occasion qu’elle attendait, explique Ève Lachapelle.
Pour tous les âges
Dans son groupe, «le plus jeune a dix ans et le plus vieux 65 ans. Et tout ce monde était à la trottinette. Mes trois adeptes les plus âgés ont fait plus de 60 km par jour» pour le Défi Pierre Lavoie, souligne Ève Lachapelle. Le groupe a roulé sur l’Estriade qui relie Waterloo et Granby et a aussi fait le tour du lac d’Argent «parce que c’est très beau et on pouvait se rafraîchir. Le Défi 1000 000 de km Ensemble de Pierre Lavoie nous permettait enfin de pouvoir y participer au rythme de la trottinette», en dessous du seuil de contraventions de 30 km/h… avec une vitesse de pointe variant de 10 à 25 km/h.
«Faire 100 km n’a pas été de tout repos. Moi qui m’entraîne sur courte distance à pleine puissance, j’ai dû adapter ma vitesse et même ma technique. En plus de la chaleur accablante. Ça m’a pris environ 1,40 heure pour trotter 27 km». Tout à fait respectable!
Ève Lachapelle connaît bien son bolide et la mécanique du corps humain. Son magasin Trotte Zone en vend plusieurs modèles, beaucoup plus séduisants qu’on ne le suppose. Et de les nommer trottinette semble alors presque péjoratif. Les anglophones (et les Français!) lui préfèrent le terme «footbike» ou «kickbike». Deux roues, des freins, pas de siège. «Ça fait plus de 35 ans que ça existe en Europe. Ici, on en est aux balbutiements. La trottinette offre une belle posture de conduite. Ça nous permet de bouger constamment notre corps. C’est comme un vélo. Très plaisant à conduire».