Giroux & Giroux, 100 ans à Mansonville
Déjà cent ans que la famille Giroux exploite un commerce sur la rue Principale de Mansonville! Voici donc l’occasion de revenir en arrière pour mieux comprendre le chemin parcouru par les nombreux propriétaires qui ont occupé le site de ce magasin. D’abord, un plan du village de Mansonville, qui provient de la carte Walling de 1864, nous indique la présence d’un magasin sur le coin des rues Principale et Mill; le nom du propriétaire m’est inconnu. Les fondations de pierre de ce bâtiment sont toujours présentes sous le commerce actuel. Plus tard, on construit un grand hôtel au-dessus, le Windsor. C’est dans cette même bâtisse que s’installe, avant 1915, la ferronnerie de F. N. Corriveau. Il est suivi par MM. C.M.G. Gillman et A. Heath qui ont peint leur nom sur un mur, le 22 décembre 1915. Enfin, en 1918, Joseph-Alfred Giroux arrive de la Beauce pour initier cinq générations dans cette ferronnerie. En 1925, Gédéon Giroux, neveu de Joseph-Alfred, prend la relève avec son oncle en 1920, suivi en 1949 par son fils Gilles jusqu’en 1984. Puis, Pierre, le fils de ce dernier devient propriétaire en 1970. Son fils Daniel lui succède à partir de 2003. Au cours des années, le commerce a servi une clientèle assez variée, tant pour le village de Mansonville que pour les cultivateurs du Canton de Potton. Il est le «magasin général» de la place, avec une partie alimentation en plus. On ne vendait pas seulement des clous et de la peinture, mais, en plus, un onguent «pour toutes sortes de bobos» et un sirop enrichi de menthol et d’alcool. C’est Joseph-Alfred, surnommé le Druide, qui fabriquait ces produits miracles de marque Eskimo, distribués partout au Québec. Enfin, comme on peut voir sur la photo du bâtiment, le magasin Giroux devient le dépositaire de machinerie agricole pour la compagnie «International Harvester» dont on voit l’affiche au-dessus de l’entrée. Le magasin Giroux & Giroux inc. occupe un site commercial qui a connu divers propriétaires depuis plus de 150 ans et qui existe aujourd’hui sous la bannière Rona. Volet intéressant de notre patrimoine commercial, il a servi d’abord une population rurale et a évolué pour assister le développement du secteur villégiature et du tourisme local. Souhaitons longue vie à cette cinquième génération de commerçants. Daniel a trois enfants, deux filles et un garçon. Verra-t-on un ou une d’entre eux assurer la pérennité de cette lignée de commerçants ? Gérard Leduc Canton de Potton