La distillerie Cherry River prend de l’expansion dans le parc industriel
AFFAIRES. 18 mois seulement après son ouverture dans l’église Saint-Luke de Magog, l’entreprise Cherry River investit cinq millions de dollars pour construire une seconde distillerie dans le parc industriel.
Le copropriétaire Francis Delage explique cette décision par la « croissance exponentielle » de cette entreprise spécialisée dans la conception de spiritueux. « On commence déjà à être à l’étroit en raison d’une production accrue et de plus en plus diversifiée, ainsi que d’un nombre de visiteurs à la hausse », résume-t-il.
La fabrication du gin demeurera dans le lieu de culte situé à l’angle des rues des Pins et Saint-Patrice Ouest. La boutique et les bureaux administratifs resteront au même endroit.
Un second alambic sera installé dans le nouveau bâtiment du boulevard Poirier. Il servira à la production de divers spiritueux, comme du rhum, de la vodka et éventuellement du whisky. Les prêts à boire en cannette, les amers (bitters), les eaux pétillantes et les sirops à cocktails seront concoctés dans le parc industriel.
L’immeuble du 466, boulevard Poirier, sera également offert en location à d’autres entrepreneurs dans une superficie de 24 000 pieds carrés. La distillerie, qui ne sera pas ouverte au public, occupera 13 500 pieds carrés dès son ouverture prévue entre juin et septembre prochain. L’entreprise passera de 15 à 25 employés.
Les copropriétaires Marc Dupré et Francis Delage crient mission accomplie après avoir atteint leurs objectifs de base. Ils semblent gérer plutôt bien la croissance, surtout que ce distillateur québécois a accueilli 50 000 visiteurs au cours de la dernière année, aux dires des actionnaires.
De 1000 caisses de douze bouteilles avant leur arrivée à Magog, Cherry River a bondi à 8000 puis à 30 000 caisses par année.
19 de ses produits sont en vente sur les tablettes de la Société des alcools du Québec. Un total de 50 produits sont disponibles en boutique.
Déjà en exportation en Europe
Cherry River distribue sa vodka à l’érable dans les marchés de vins de France et de Belgique. L’entreprise magogoise se dit très satisfaite de la vente de 6000 bouteilles dans différents marchés de Noël outre-Atlantique en décembre dernier. « Là aussi on veut croître, mais sans oublier l’Ontario, les autres provinces canadiennes et le Mexique, détaille M. Delage. On vendra bientôt de la téquila grâce à une entente avec une distillerie mexicaine. »
Le livre intitulé « L’apéro avec Marc Dupré » représente aussi un autre bel outil pour faire connaître l’entreprise magogoise et autres distilleries québécoises.
« Nous sommes devenus l’un des incontournables du gin québécois », se réjouit M. Delage. (photo ci-bas)