Nissan Ariya e-4orce 2023 premier essai : parce que 4 roues motrices, c’est mieux que 2 !

•    Auto123 a effectué un premier essai routier du Nissan Ariya e-4orce 2023.

•    Avec le rouage intégral e-4orce, le Nissan Ariya est clairement plus intéressant pour le marché canadien.

Sonoma, Californie – Nissan a été un pionnier dans le créneau des véhicules électriques avec sa compacte LEAF. Ce VÉ est venu démocratiser la technologie au début de la décennie précédente. Mais, il faut se rendre à l’évidence, Nissan a perdu sa longueur d’avance depuis quelques années alors que toutes les marques automobiles inondent le marché avec leurs propres stratégies d’électrification. 

L'Ariya devient donc très important pour Nissan qui doit absolument rattraper le temps perdu. Notamment dans la catégorie des VUS compacts où déjà quelques modèles s’imposent comme le Volkswagen ID.4, le Hyundai Ioniq 5, le Kia EV6 ou le tandem Toyota bZ4X/Subaru Solterra. N’oublions pas le Tesla Model Y non plus d’ailleurs. 

La division automobile a donc présenté la nouvelle variante de l'Ariya munie du rouage intégral e-4orce. Oui, ce modèle est plus cher que celui à deux roues motrices, mais en revanche il est un peu plus outillé pour dommpter les hivers canadiens.

Bien entendu, les belles routes californiennes n'ont pas défié le Nissan Ariya e-4orce avec des conditions hivernales. Mais quand même, cette journée passée au volant du petit dernier de la marque allait certainement nous en dire un peu plus à son sujet.

À voir aussi : Nissan Ariya 2023 premier essai : bienvenue dans la jungle

L'extérieur
Le VUS dévoilé en 2020 a pris du temps pour s’amener sur le marché, mais le voici enfin avec cette silhouette familière et nouvelle à la fois. On reconnaît certainement quelques traits associés au design Nissan. Il y a ce panneau avant faisant office de grille de calandre en forme de « V », et ces feux de jour aux DEL qui suivent le panneau. Le motif japonais surnommé Kumiko est présent, tout comme à l’intérieur du véhicule. Les phares, également aux DEL, surplombent les feux de jour. Mentionnons également la position de la trappe de recharge située sur l’aile droite avant.

De profil, le Nissan Ariya est très similaire au Rogue en termes de dimensions extérieures, mais l’Ariya est plus bas, plus affuté, plus près d’un multisegment coupé finalement. La fenestration qui se termine en pointe vers l’arrière se termine là où la lunette arrière s’amorce. Les designers ont également confié au véhicule un aileron par-dessus la lunette arrière, tandis que l’unique feu de position (à la base de la fenêtre fortement inclinée vers l’avant) joue également un rôle aérodynamique.

Bien campé sur des jantes de 19 pouces, l’Ariya a fait écarquiller les yeux de plusieurs automobilistes et piétons durant notre journée d’essai.

L'intérieur
Le design extérieur impressionne peut-être, mais c’est réellement à l’intérieur où l’Ariya se démarque des autre Nissan des dernières années. On pourrait presque confondre l’ambiance avec celle d’un modèle Infiniti tellement il se dégage cette impression de qualité. 

À l’avant, la planche de bord fait usage d’un nouveau panneau courbé où deux écrans de 12 pouces (en diagonale) prennent place pour divertir les passagers de la première rangée. 

L’écran tactile central s’inspire des appareils intelligents avec ses menus et ses fonctions accessibles en glissant de droite à gauche. La grandeur des menus facilite la navigation, mais comme pour tout système d’infodivertissement, il faut prévoir une période d’acclimatation. 

Le volant qui s’inspire de celui intégré aux plus récents de la marque se contente toutefois d’un design à deux branches, en plus de conserver sa base aplatie. Bien entendu, il s’agit d’un volant multifonctions qui demande lui aussi à être apprivoisé.

Sous la ligne centrale de la planche de bord où sont dissimulées les buses de ventilation, un panneau de similibois intègre quelques commandes haptiques de la climatisation. Je dois dire que ces touches sont étonnamment agréables à utiliser. Notez aussi cette molette installée en plein centre qui permet d’ajuster le volume de la radio.

Au centre, la console centrale sert d’accoudoir ajustable, mais Nissan a aussi songé aux passagers de la deuxième rangée – il est possible d’avancer ou reculer cette dernière.

Sur le dessus de la console centrale, on retrouve le petit levier de vitesses, ainsi que des commandes haptiques additionnelles comme la conduite avec récupération de l’énergie au freinage, le mode de conduite désiré ou le système d’aide au stationnement. Il y a également un petit espace de rangement sous l’accoudoir matelassé. 

Ah oui, dans les livrées Platinum+ e-4orce et Premiere, un compartiment caché sous la planche de bord se déploie (via cette autre touche haptique) pour le rangement d’un appareil intelligent ou même pour déposer un petit ordinateur portatif. 

Malgré la forme du véhicule, un adulte de taille moyenne peut prendre place à la deuxième rangée. La présence du toit panoramique ne gêne pas trop. La banquette, dont le dossier est ajustable, est assez moelleuse, quoique la palme revient aux deux sièges zéro gravité de la première rangée. Ceux-ci offrent même un support étonnant pour un multisegment à vocation familiale.

Finalement, le coffre n’est certainement pas le plus gros de l’industrie avec son seuil élevé et aucune possibilité de déposer des objets sous le faux plancher.

Le groupe motopropulseur
Le Nissan Ariya 'régulier' à deux roues motrices est disponible avec 214 chevaux (batterie standard de 63 kWh) ou 238 chevaux (batterie à autonomie prolongée de 87 kWh) et 221 lb-pi de couple dans les deux cas. L’Ariya e-4orce se montre plus véloce, grâce à l’apport du second moteur électrique AC synchrone installé sur l’essieu arrière. 

En effet, avec la même batterie standard, le multisegment livre une puissance de 335 chevaux et un couple de 413 lb-pi de couple, tandis que la « grosse batterie » fait grimper la puissance à 389 chevaux et le couple, à 442 lb-pi. 

Voici par ailleurs le chiffre d’autonomie pour chaque livrée disponible : 

Engage FWD                                Autonomie estimée : 348 km 
Venture+ FWD                              Autonomie estimée : 490 km
Evolve+ FWD                                Autonomie estimée : 465 km
Evolve e-4ORCE                          Autonomie estimée : 330 km 
Premiere                                       Autonomie estimée : 428 km 
Platinum+ e-4ORCE                     Autonomie estimée : 428 km 

Nissan a également annoncé la capacité de recharge de l’Ariya. Le VUS peut regagner de 10 à 80 % de son énergie en 35 minutes (63 kWh) ou 40 minutes (87 kWh) en faisant appel à une borne de recharge de niveau 3 à une capacité de recharge de 130 kW. Il faut s’attendre à des vitesses plus lentes en hiver toutefois. Un deuxième essai en sol canadien permettra de confirmer à quel point la capacité de recharge diminue lorsque le mercure descend sous zéro.

Sécurité et technologie
Nissan a été l’un des premiers à offrir un système d’aide à la conduite et l’Ariya ne fait certainement pas exception à cette philosophie. Le multisegment électrique peut être livré avec le système ProPILOT Park, un dispositif qui stationne le véhicule sans intervention du conducteur. Idem pour le système ProPILOT Assist qui s’occupe de garder le véhicule dans le droit chemin avec une alerte de sortie de voie.

On retrouve également une aide au maintien dans la voie, un régulateur de vitesse intelligent et bien plus encore. 

Malheureusement, je trouve que l’utilisation du système ProPILOT est trop compliquée à utiliser avec les menus derrière le volant. Quant à cette version 2.0 de ce même système, elle ne sera pas disponible au Canada, contrairement à nos voisins du sud. À noter que ce système n’oblige pas le conducteur à garder au moins une main sur le volant.

La conduite
Il est clair que la puissance de l’Ariya e-4orce (pour ce lancement, seules les versions les plus puissantes étaient disponibles) catapulte le véhicule de manière assez efficace – surtout en mode Sport – vers l’avant. Cela dit, le comportement du véhicule lors de cette journée nous a encore plus impressionné. 

Le multisegment doit composer avec un poids important, mais dans les virages, il s’est montré très stable avec seulement quelques interventions du volant, la direction étant un brin plus lourde avec le mode de conduite Sport. La sonorité artificielle qui se dégage dans l’habitacle en revanche n’est pas très impressionnante, une sorte de sifflement. 

Un exercice sur l’asphalte détrempé du circuit de Sonoma a également illustré les avantages du rouage intégral qui est infiniment ajustable. 

Le mot de la fin
Le Nissan Ariya e-4orce redonne espoir aux stratèges de la marque d’attirer plus de consommateurs dans ses salles d'exposition. La qualité d’exécution est au rendez-vous, tout comme l’agrément de conduite.

Cela dit, il est permis d’émettre un bémol face au nouveau venu. Le prix est en effet assez salé, et ce, même si l’Ariya est éligible aux deux rabais gouvernementaux. Les consommateurs seront-ils convaincus par ce nouveau produit utilitaire et électrique? 

Il n’y a aucun doute que oui, mais Nissan devra trouver le moyen d’offrir un véhicule utilitaire à un prix moindre.  

Voici quelques-unes des questions que vous vous posez sur le Nissan Ariya 2023 :

Quelle est la plus grande autonomie, et dans quelle version ?
490 km, à bord de la livrée Venture+ FWD.

L’Ariya est-il un VUS de luxe?
À part l’écusson Nissan, l’Ariya, surtout en livrée Premiere ou Platinum+, est au même niveau que les VUS d’Infiniti. 

Quels sont les prix des différentes versions de l’Ariya 2023?

Engage FWD                    52 998 $
Venture+ FWD                  59 498 $
Evolve+ FWD                    64 998 $
Evolve e-4ORCE              60 598 $
Premiere                           69 998 $
Platinum+ e-4ORCE         69 198 $

La concurrence principale

Ford Mustang Mach-E
Hyundai Ioniq 5
Kia EV6
Subaru Solterra
Toyota bZ4X
Volkswagen ID.4

Contenu original de auto123.