Devenir membre d’un club pour louer des bateaux à petits prix
NAVIGATION. Profiter des joies d’une embarcation de plaisance, sans tous les tracas liés aux finances, à la mise à l’eau et aux exigences environnementales, voilà ce qu’offre l’entreprise Navigo qui lance un nouveau service de partage de bateaux sur les lacs Memphrémagog et Massawippi.
Contrairement aux marinas traditionnelles où il est possible de louer une embarcation, Navigo se différencie par son modèle basé par la création d’un club. Ainsi, pour avoir accès aux embarcations qui sont au nombre de six à l’heure actuelle, il est nécessaire d’être membre en payant un abonnement annuel, dont les coûts varient selon le forfait choisi.
Ensuite, chaque membre planifie ses sorties (en nombre illimité) en réservant un bloc d’heures sur l’un ou l’autre des plans d’eau, par l’entremise d’une plateforme en ligne. «Selon son forfait, un membre paie entre 40 $ et 55 $ de l’heure pour sa location, ce qui est environ 55% moins cher que nos compétiteurs, soutient le copropriétaire de Navigo, Jean-François Venne. De plus, tout se fait de façon autonome. Donc, aucune paperasse à remplir ni personne à rencontrer avant ou après la sortie. Notre seule demande est de remplir le réservoir d’essence au retour.»
Le concept d’un club privé est aussi une façon pour les copropriétaires d’assurer un certain contrôle sur la clientèle. D’ailleurs, l’entreprise ne vise pas à faire de location instantanée avec des visiteurs qui ne sont que de passage dans la région.
L’idée est de s’entourer de personnes qui auront à coeur le projet… et les embarcations qui consistent en quatre pontons et deux bateaux de pêche. «Lorsqu’on fait partie d’un club, il y a naturellement un respect envers celui-ci. Tous nos membres qui détiennent un permis de navigation valide vont recevoir une formation et ce sont des gens que nous allons apprendre à connaître. L’idée est de s’assurer du respect des consignes et de la réglementation en vigueur. Pour limiter les risques de débordement, nous n’offrirons pas de motomarines et il sera interdit de faire du ski nautique ou encore de la «trippe durant la promenade.»
Ce dernier fait aussi valoir que ce système de partage est une bonne nouvelle pour l’environnement puisqu’en plus de réduire le nombre d’embarcations sur les lacs, celles-ci demeurent toujours au même endroit, ce qui empêche tout risque de propagation d’espèces aquatiques envahissantes.
Débutant à peine ses activités sur le terrain après environ cinq mois de conception chez Magog Technopole, la startup Navigo limitera à 100 le nombre de ses membres pour commencer. Au moment d’écrire ces lignes, ils étaient déjà une dizaine. Les copropriétaires sont ouverts à l’idée d’augmenter leur flotte si l’engouement est au rendez-vous.
Il ne faudrait pas non plus s’étonner si le concept s’exporte vers d’autres plans d’eau du Québec, et ce, dans un avenir rapproché.