Les fonctionnaires fédéraux manifestent aux douanes de Stanstead
GRÈVE. Une centaine de membres de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) se sont mobilisés vendredi matin au poste frontalier de Stanstead dans le cadre de la grève générale déclenchée le 19 avril dernier.
Du côté de l’AFPC, on dénonce le comportement du Conseil du Trésor dans le processus de négociation.
« Depuis le début de la grève, il n’y a aucune progression à la table de négociation. Il y a deux jours, le Conseil du Trésor s’est littéralement retiré de la table, alors de notre côté, on accentue les moyens de pression pour motiver un retour à la table et obtenir satisfaction à nos revendications », a déclaré le président du Conseil régional Estrie-Bois-Francs de l’AFPC, Jean-François Paradis.
ÉCART CONSIDÉRABLE POUR LES SALAIRES
Parmi les revendications, les fonctionnaires réclament une augmentation salariale de 13,5% sur trois ans. La dernière offre déposée par le Conseil était de 9% pour la même période.
« Les augmentations qu’on demande, c’est simplement pour rattraper l’inflation, a poursuivi M. Paradis. Pour le moment, le gouvernement ne bouge pas. On nous dit qu’il y a une marge de manœuvre pour nous l’offrir d’une autre façon. J’ai bien hâte de voir ce que la ministre Fortier va nous présenter, parce que présentement, ses équipes ne sont même pas à la table. »
En plus des demandes salariales, l’AFPC revendique entre autres un encadrement en ce qui a trait au télétravail, ainsi qu’une diminution du recours à la sous-traitance.
La présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, a affirmé le 26 avril dernier être « frustrée » des négociations avec l’AFPC. Elle a d’ailleurs qualifié de « inabordables et déraisonnables » les offres soumises par les fonctionnaires.
À TRUDEAU DE S’IMPLIQUER
L’AFPC souhaite que le premier ministre se joigne au processus de négociation afin de faire progresser le dossier.
« On lui a demandé de se mêler directement des négociations, parce que sa présidente du Conseil du Trésor ne fait clairement pas le travail », a signalé Jean-François Paradis.
Ce dernier a ajouté que s’il le fallait, la grève se poursuivra aussi longtemps qu’il le faudra.
« On a des gens très créatifs, donc on va assurément trouver des moyens de déranger s’il faut qu’on le fasse. Le gouvernement n’aura pas le choix. Il ne peut pas rester indifférent. »