Bientôt un boom immobilier à Omerville
CONSTRUCTION. Quelque 7500 portes pourraient être construites d’ici 30 ans à Magog dès la fin des travaux liés au détournement des eaux usées d’Omerville vers la station d’épuration de la rue de Hatley.
Ces 7500 portes sont un équivalent en logements et maisons puisque l’augmentation de traitement inclut tous les types de développements (résidentiel, commercial et industriel). La mairesse de Magog, Nathalie Pelletier, croit que ces 250 portes de plus par année permettront d’équilibrer les besoins immenses et croissants en logement.
La capacité de traitement de l’usine d’épuration passera de 16 000 à 24 000 mètres cubes par jour, soit l’équivalent de 6 à 10 piscines olympiques quotidiennement. Ce volume accru permettra de lever le moratoire sur la construction dans le secteur Omerville. La capacité maximale de traitement des eaux usées est atteinte depuis 2006 dans cette zone. Aucun permis de construction ne peut-être accordé pour cette raison.
Plusieurs propriétaires de terrains ont les mains liées depuis une vingtaine d’années. C’est le cas de la famille de Raynald Poirier, qui possède environ huit hectares (20 acres) au sud de la rue Saint-Jacques Est. M. Poirier confirme l’intérêt de ses frères pour construire une centaine de portes, incluant des maisons unifamiliales et des jumelées. Ils visent de petits terrains et des maisons modestes sous les 300 000 $ afin de les offrir à la clientèle de premiers acheteurs. Les Poirier espèrent déposer des plans en 2024 pour une construction en 2025.
«J’ai l’impression que le secteur Omerville va bientôt connaître un boom immobilier d’ici deux à trois ans», prévoit Raynald Poirier.
Un voisin de la famille Poirier demeure aussi en attente pour construire une centaine de portes supplémentaires sur sa propriété de huit hectares (20 acres).
Le porte-parole du Domaine Parc Estrie (Parkridge), Jean-Marc Désy, confirme aussi l’intérêt des propriétaires pour éventuellement développer les 35 hectares (86 acres) disponibles pour la construction d’habitations à deux pas du camping. Patient, il attend des nouvelles et des autorisations de la Ville de Magog avant de cibler la vocation à donner à ce vaste terrain. «Rien n’est décidé, car on analyse toujours ce dossier», résume-t-il.
Par ailleurs, la spéculation semble gagner la rue Sherbrooke dans le secteur Omerville. Des terrains vacants sont vendus. De nouveaux propriétaires, comme celui ayant acquis en 2022 les adresses civiques 2571, 2583, 2595, rue Sherbrooke, attendent les autorisations municipales pour construire du résidentiel ou du commercial. Ces terrains sont situés à l’angle des rues Saint-Jacques Ouest et Sherbrooke. Une ancienne station-service occupait l’un de ces bâtiments aujourd’hui inoccupés.
La mairesse de Magog, Nathalie Pelletier, s’attend aussi à un boom immobilier. Elle prévient toutefois les promoteurs qu’il y aura des règles à suivre pour bien réussir cette densification.