Un foyer de créativité à Stanstead

CRÉATIVITÉ. Un lieu de création, de rencontres et de vivre-ensemble. C’est de cette manière que Julien Rousseau définit le centre d’art moderne « Solid’art » qui a récemment ouvert ses portes à Stanstead.

C’est assis dans la salle commune, une bière à main, à regarder les mille et une œuvres exhibées dans le centre que le Reflet du Lac s’est entretenu avec Julien Rousseau, le propriétaire du centre.

« C’est ça Solid’art, lance en riant ce passionné de création. On peint, on dessine, on sculpte, mais surtout on s’amuse dans un environnement où il n’y a aucune pression, que du plaisir. »

C’est avec cette vision en tête que Julien s’est lancé dans ce projet il y a quelques années. Il a passé des heures incalculables à transformer l’ancien bâtiment municipal du secteur Beebe en un repère artistique débordant de créations variées.

« Je suis tombé en amour avec l’immeuble, avec l’espace et toutes les possibilités d’en faire quelque chose de spécial, mentionne-t-il.

Et c’est exactement ce qu’il a fait. Un visiteur qui entre pour la première fois dans la salle commune du centre Solid’art est submergé d’œuvres qui se bousculent, de canevas inachevés prêts à retrouver les coups de pinceau et d’une scène accessible tant aux virtuoses qu’aux néophytes musicaux. Le tout est aménagé de façon à permettre une expérience créative unique. Julien Rousseau précise d’ailleurs qu’il est important de faire la différence entre l’art et la créativité.

« Le mandat de Solid’art, c’est de faire la promotion de la créativité, précise l’ancien designer de jeux vidéos. Il faut faire la distinction entre l’art et la créativité. Le processus de création, les erreurs, les apprentissages, l’absence de jugement, mais plus particulièrement le plaisir de créer, c’est ça la créativité et c’est l’ambiance qui règne ici tous les jours. »

Peu importe où le regard se pose, il croisera l’une des œuvres exposées dans le centre. (Photo Le Reflet du Lac – Jérémy Trudel)

UN BÂTIMENT MULTIFONCTIONNEL

Si on explore davantage l’établissement qui accueillait auparavant le bureau de poste et la caserne de pompier de la municipalité, on se retrouve dans un amoncellement incessant de matériel artistique, le tout ranger de façon méticuleuse. Les artistes peuvent s’en servir comme bon leur semble.

Ceux-ci peuvent également profiter des chambres qu’offre Julien Rousseau pour les héberger pendant leur passage. Ce dernier précise que les « coûts » pour profiter du centre varient. Certains débourseront un montant d’argent alors que d’autres, en échange de leur temps sur place, offriront leur aide au fonctionnement et au maintien de l’établissement.

Conscient que ce projet est quelque chose qui ne se fait pas ailleurs, Julien Rousseau croit cependant qu’il est un pionnier de ce qui sera chose commune dans quelques années.

« Je suis convaincu que dans dix, des centres comme Solid’art, il va y en avoir partout. De plus en plus, ce que je remarque, c’est que les gens veulent se rencontrer et créer avec le moins de contraintes possible. »

Les projets n’arrêtent jamais pour ce passionné. Il souhaite entre autres, dans les prochains mois, accueillir des spectacles en tout genre de façon régulière. Pour plus d’informations sur le projet, visitez le solidart.ca

Solidart a récemment ouvert ses portes dans l’ancien bâtiment municipal de Beebe. (Photo gracieuseté – Frédéric Chapput)