500 kilomètres en l’honneur de son grand-père

CYCLISME. C’est avec beaucoup d’émotions qu’Anne Bastin a franchi la ligne d’arrivée du GBC 500, dimanche matin. Première femme à terminer l’épreuve du 500 km avec un chrono de 23 heures et 45 minutes, la cycliste été chaudement accueillie par sa famille, et sous le regard d’une personne très importante à ses yeux.

« Je suis en extase, a exprimé Anne Bastin quelques minutes après son arrivée au Vélo Café Endurance Aventure à 8 h 05. Je suis tout simplement aux anges d’avoir réussi. »

La Drummondvilloise a passé les sept derniers mois à s’entraîner spécifiquement pour cet événement. Si la tâche lui semblait impossible au départ, elle s’est fixée l’objectif de se dépasser et de réussir cet exploit que très peu ont accompli. « Au départ, je visais à le faire en moins de 30 heures, explique-t-elle. À un certain moment, j’ai réalisé que j’étais capable de le faire en moins d’une journée, et j’ai tout fait pour que ça arrive. »

Rappelons que terminer l’épreuve du GBC 500 en moins de 24 heures n’est pas tâche facile. Seulement une poignée d’athlète y est parvenue depuis la création de la compétition. « C’est vraiment impressionnant, précise l’un des organisateurs de la course, Bastien Michaud. En plus de la distance, les athlètes doivent travailler avec le dénivelé, les imprévus mécaniques, la fatigue et les conditions imprévisibles tout en s’assurant d’avoir une alimentation impeccable. Anne a réellement de quoi être fière. »

LE VÉLO, UNE HISTOIRE DE FAMILLE

Anne Bastin ne s’en cache pas, sa famille a joué un rôle plus qu’important pour ce qu’elle décrit comme étant la plus grande réalisation de sa carrière sportive. Cependant, c’est quelqu’un qui n’était pas présent à son arrivée qui aura inspiré le plus la cycliste.

« C’est mon grand-père qui m’a transmis la passion du vélo et il est décédé depuis maintenant 10 ans, précise-t-elle en retenant quelques larmes, mais le sourire bien grand. Il était avec moi tout au long de l’épreuve et d’avoir réussi après tous ces efforts, pour lui rendre honneur, ça signifie tout pour moi. »

« C’est lui qui nous a tout enseigné, ajoute son père, Gauthier Bastin. L’humilité et comment traverser l’adversité pour en ressortir plus fort. C’était un modèle à suivre. »