Un retour à la base aux Ducs de Montrichard

AFFAIRES.  Même si cette décision lui a fait mal au coeur, Sandra Fontaine est en paix avec le dénouement inattendu de sa boutique « Ô Terroir des Duchesses », qui a fermé ses portes au coeur du village de Cherry River en février dernier, seulement quelques mois après son ouverture. 

Celle qui est propriétaire des Ducs de Montrichard, avec son mari Luc Blanchette, était pourtant très enjouée lors de l’inauguration de ce nouveau projet en juin 2022. Il s’agissait non seulement d’un local pour vendre leurs propres créations, mais également d’un endroit pour se procurer des produits d’autres producteurs locaux.

Toutefois, un défi s’est vite imposé sur le chemin des entrepreneurs, comme bien d’autres dans l’industrie, celui du manque d’employés. «On dit souvent que la pénurie de main-d’oeuvre a le dos large, mais c’est vraiment la réalité. Du mardi au jeudi, je ne manquais pas d’employés, mais à l’inverse, personne ne voulait travailler les week-ends. C’est la nouvelle réalité du marché du travail et je comprends que les gens ont d’autres priorités», soutient Sandra Fontaine.

«Mais au final, je me retrouvais à gérer les Ducs de Montrichard la semaine, qui est le coeur de l’entreprise, et travailler les week-ends à la boutique. C’était devenu beaucoup trop prenant. Avant de tomber, il fallait faire quelque chose.»

Après mûre réflexion, les propriétaires ont choisi de revenir à la base en se concentrant «là où ils sont les meilleurs», soit la fabrication et la transformation de produits à base de canard. Ils ont donc choisi de mettre une croix sur  « Ô Terroir des Duchesses », dont le fonds de commerce a été acheté par Bowen Café, et mettre toutes leurs énergies dans les Ducs de Montrichard.

C’est donc dire que l’entreprise n’a plus de boutique en soi, tant sur la route 141 que sur le chemin Alfred-Desrochers, où se trouve son atelier de production. Elle mise plutôt sur des points de vente, en collaboration avec des commerces de la région qui ont déjà pignon sur  rue. «C’était la meilleure décision à prendre, même si le contact «humain» avec les clients me nourrissait énormément. Je vais devoir assurément combler ce manque autrement. Ce sera peut-être par du bénévolat», poursuit la femme d’affaires.

Tout récemment, l’entreprise a même ajouté une nouvelle corde à son arc, en faisant l’acquisition de Méchant Mix, qui se spécialise dans la fabrication d’épices et de vinaigrettes.