«J’essaie d’écrire une chanson par jour!»

SPECTACLES. Sally Folk est de retour en formule trio, le 15 novembre, au Cabaret Eastman. L’auteure-compositrice-interprète en profitera pour présenter en primeur quelques chansons qui se retrouveront sur son deuxième album prévu en début 2015.

Un après la sortie de son premier album éponyme, Sally Folk est fin prête à présenter de nouvelles chansons. Ce deuxième opus, prévu pour l’hiver, sera en quelque sorte la suite du premier. «Je vieillis et je prends de l’expérience, alors je tire de nouvelles conclusions sur mes histoires. Je vais d’ailleurs présenter quelques chansons en primeur au Cabaret Eastman, dont «Chéri est à moi», qui est la suite de «Heureux infidèles». J’ai bien hâte de voir la réaction du public», indique celle qui s’inspire de sa vie et de celles de ses proches pour écrire.

«Pour passer à travers les moments plus difficiles, l’humain a besoin d’humour et de légèreté. Alors, j’essaie d’intégrer tout ça à mes chansons, même si parfois je touche à des sujets qui sont un peu plus lourds. Mais je ne suis pas très attirée par les choses dépressives. L’amour m’inspire beaucoup. Je suis en âge où les histoires d’amour peuvent être très tumultueuses; du moins, c’est le cas quand je regarde mon vécu et celui de mes copines! Avant de faire ce métier, je n’écrivais pas de la même façon. C’est que j’ai eu des périodes plus sombres au début de la vingtaine. Je faisais de l’angoisse et j’ai eu recours à l’écriture pour me soigner. C’était une sorte de thérapie. J’ai finalement toujours gardé cette bonne habitude, qui est de sortir le méchant par l’écriture», explique l’auteure-compositrice-interprète.

Elle avoue du même coup signer en moyenne une chanson par jour. «L’écriture fait partie de ma routine. J’écris avant tout par besoin. J’ai environ 1000 chansons dans mes tiroirs!»

Le parcours de Sally

Copropriétaire d’un bar à Montréal pendant quelque temps, Sally Folk s’est découvert une passion pour la musique sur le tard. «J’étais copropriétaire du Sofa Bar. À un certain moment, j’ai décidé de quitter complètement le domaine et je suis allée rejoindre une de mes sœurs en Honduras. C’est là-bas que j’ai appris à jouer de la guitare. À mon retour à Montréal, j’ai pris une année sabbatique et je n’ai fait qu’écrire.»

Sally n’aura pas eu à cogner aux nombreuses portes des maisons de disque pour vendre sa salade. Après avoir enregistré sous étiquette indépendante un premier album anglophone, en 2010, des opportunités se sont offertes à elle.

«L’album n’a pas eu un gros succès commercial, mais la même année, j’ai été invitée à participer à l’émission «Belle et Bum» et au Festival international de jazz de Montréal. Par la suite, tout s’est enchainé très vite. J’ai été approchée par la maison de production Entourage Musique et on m’a offert de signer un contrat pour l’enregistrement d’un disque en français. Au début, je ne voulais pas, parce que la langue française est plus riche, donc plus difficile à travailler. Aujourd’hui, je suis vraiment satisfaite des résultats.»