Magog à la défense des livres maltraités
NÉGIGLENCE. Observant depuis quelques années une hausse du nombre de livres abîmés qui sont retournés à la Bibliothèque Memphrémagog, la Ville de Magog lance un appel aux bonnes manières envers les citoyens concernés.
S’il est normal que certains livres dans une bibliothèque publique deviennent usés avec le temps, il l’est toutefois moins lorsque l’on constate que les bris en question sont en fait causés par de la négligence.
À la Bibliothèque Memphrémagog, les livres retournés en mauvais état sont à ce point nombreux que les responsables et la Municipalité ont dû élaborer une campagne de sensibilisation en ce sens.
» On parle de taches de breuvage, des traces de nourriture, des pages déchirées et des morsures d’animaux. Ce ne sont que quelques exemples des conditions dans lesquelles reviennent certains documents », lit-on dans un communiqué de presse.
Pour prouver ses affirmations, la Bibliothèque Memphrémagog a même eu l’idée, au cours de l’été dernier, d’aménager une petite exposition à son entrée mettant en vedette les dommages les plus » marquants « . « Cette exposition temporaire suscite beaucoup de questions et plusieurs sont surpris de constater l’ampleur des dégâts dans certains bouquins. »
En plus de placer en vitrine les romans maltraités, la direction a instauré un processus rigoureux auprès de son personnel pour éviter que ces situations se produisent trop fréquemment.
Pour chaque livre endommagé, une discussion avec l’abonné fautif est entamée pour le sensibiliser sur l’importance de prendre soin des biens collectifs. « Lorsqu’un livre abîmé est envoyé en réparation, ce sont les lecteurs potentiels qui sont réellement pénalisés, car le livre est alors retiré de la circulation temporairement. Dans le cas d’un livre en très mauvais état, il peut être impossible de le restaurer et celui-ci est alors exclu de l’inventaire complètement », explique Françoise Ménard, cheffe de section à la Bibliothèque Memphrémagog. «