BAKU : un couple qui se démarque dans l’imaginaire numérique
ART. D’un petit sous-sol de création à être exposé à Shanghai, New York et Brighton, le duo artistique BAKU, regroupant le Magogois Dominique G. Lemire et sa compagne, Stéphanie Lamontagne, a vu son art être partagé aux quatre coins du monde.
Après avoir fait ses débuts à l’aide d’un simple chevalet et de quelques pinceaux, le couple désire maintenant s’imprégner de son succès pour s’implanter dans le monde de l’art numérique.
« On a un pied dans la porte, mais on voudrait y entrer complètement », résume bien Stéphanie, originaire de Roberval, avec un air pensif dans un café sherbrookois assez bondé en plein week-end. À ses côtés, Dominique acquiesce et complète sa conjointe, à l’image de leur chimie amoureuse, mais également artistique.
Tel que décrit par les deux artistes, leur rencontre il y a six ans a été plus que significative. À l’époque, lui travaillait dans une galerie d’art et elle avait un penchant pour l’écriture et la peinture. Comme deux étoiles en pleine fusion, leurs deux univers se sont entrechoqués pour donner vie au projet BAKU.
« Ça nous permet de s’exprimer, de méditer d’une certaine façon, mais aussi de laisser une trace dans l’univers », racontent les deux passionnés, tous deux âgés de 32 ans, en se lançant la balle à travers leurs réponses.
Les deux artistes ont connu une certaine évolution dans leurs oeuvres en se dirigeant vers l’art numérique. (Photo gracieuseté – BAKU)
Foncer dans le digital
BAKU a rapidement été connu pour ses tableaux aux couleurs vives et qui mettent de l’avant l’être humain, surtout la femme. La sensibilité derrière son art a immédiatement trouvé son public en exposant tant au Québec que sur différents continents. Cependant, avec l’arrivée des « NFT », des fichiers numériques qu’il est possible de s’approprier et de collectionner, Dominique et Stéphanie ont voulu faire partie de ce « nouveau courant » en raison de sa plus grande accessibilité.
Ils ont donc entrepris cette transition en remodelant une galerie d’art à l’air moderne nommée « Suburbs Gallery » à Vaudreuil-Dorion. Depuis environ six mois, BAKU organise des expositions et des spectacles pour mettre en lumière un panel d’artistes liés à l’art numérique.
« Avec les NFT, ça nous a poussés à utiliser de nouveaux outils. Maintenant, avec le digital, c’est plus facile et accessible. On avait surtout des problèmes avec les produits de résine qu’on utilisait. On a découvert qu’ils étaient très nocifs pour la santé », reconnaît de façon décontractée l’ancien membre du groupe estrien Eager Dance.
Suburbs Gallery en est encore à ses débuts, puisque le projet est né il y a environ six mois. (Photo gracieuseté – BAKU)
Prendre son élan financièrement
Grâce à ses nombreux projets, BAKU jouit aujourd’hui d’une liberté financière. Cependant, vivre et travailler dans le domaine artistique amène son lot de surprises et d’anxiété. « Comme n’importe quel art ou entreprise, c’est de savoir quand est le prochain client, admettent-ils. On planifie notre année, mais il y a tout le temps un aspect imprévisible. Ça fait aussi partie de la beauté de la chose. »
Pour 2024, les deux souhaitent embellir leur galerie d’art en continuant d’offrir des spectacles et de poursuivre l’un de leurs exercices : faire rayonner un artiste du numérique par semaine.
Le duo s’est appuyé sur l’image de Baku, une créature issue de la mythologie japonaise qui se nourrit de rêves et de cauchemars, afin de transmettre son art. Ainsi, c’est de cette façon que les œuvres des artistes font voyager au cœur d’un monde à la fois imaginaire et réel qu’est celui du numérique.