Un jeune golfeur prêt à tout pour atteindre son rêve

GOLF. Il n’a peut-être que 17 ans, mais Félix Cloutier sait clairement où il s’en va. Pratiquement né avec un bâton de golf dans les mains, le Sherbrookois se voit déjà faire carrière dans ce sport.

C’est à l’âge de deux ans que Félix a tenu son premier bâton. Il ne le savait pas, mais c’était le début d’une passion qu’il entretient encore aujourd’hui. « C’est mon grand-père qui m’a initié, explique-t-il. J’ai grandi en jouant au golf et c’est rapidement devenu mon sport favori. »

Félix Cloutier fait maintenant partie de l’élite québécoise chez les golfeurs d’âge junior, lui qui s’entraîne notamment au Club de golf Venise à Magog. C’est cependant lors de ses premiers tournois qu’il a réalisé l’étendue de son talent. « Quand j’avais environ 12 ans, je participais uniquement aux compétitions régionales, et je les gagnais toutes. C’est à ce moment que j’ai réalisé que j’avais du potentiel pour percer dans ce sport. »

Cinq ans plus tard et avec plusieurs tournois et quelques titres en poche, il commence à penser à la prochaine étape de sa jeune carrière : le circuit professionnel. Celui qui étudie dans le programme sports-études a continuellement développé ses habiletés afin d’ultimement atteindre ce but. Même s’il dit être un spécialiste du jeu court, son entraîneur Pierre Lallier assure que c’est un autre aspect de son jeu qui le démarque du lot.

« Sa plus grande qualité, c’est sa détermination, assure celui qui accompagne Félix depuis déjà quelques années. Il est impatient d’aller travailler, il a hâte de pratiquer et ça, c’est quelque chose que tu ne peux pas enseigner », insiste M. Lallier.

Même s’il rêve de la PGA (la plus importante association de golfeurs au monde), comme tous les golfeurs de son âge, Félix Cloutier garde les pieds sur terre. Il vise avant tout une place sur le circuit professionnel canadien.

« Évidemment, la PGA, c’est le but ultime. Je reste réaliste toutefois parce que pour se rendre là, il faut avoir des aptitudes exceptionnelles. Je crois que le circuit canadien est un objectif réalisable et j’ai les yeux rivés vers ça présentement. »

« Il a tout ce qu’il faut pour y arriver, ajoute son entraîneur. S’il continue à travailler fort et à carburer sous la pression comme il le fait déjà, je crois que c’est possible. »

UN OBSTACLE HORS DU TERRAIN

Un défi se dresse tout de même devant lui, comme devant la plupart des golfeurs d’ailleurs. Un défi de taille qu’il a décidé d’affronter par lui-même dans le but d’atteindre son rêve.

« Le golf est un sport très dispendieux, mentionne le jeune golfeur. Mes parents n’ont pas nécessairement l’argent pour tout payer. J’ai donc décidé de prendre les choses en mains parce que je sais que c’est ce que je veux faire plus tard. En progressant, je dois participer à plus de tournois pour faire ma place. Donc ça implique plus de déplacements, plus de dépenses et évidemment, plus d’argent. »

« Dans plusieurs sports, mais particulièrement au golf, l’argent est un facteur important à considérer. C’est triste, mais pour certains joueurs, c’est ce qui va ultimement freiner leur carrière », d’ajouter Pierre Lallier.

Félix a donc lancé le mois dernier une campagne de sociofinancement sur la plateforme gofundme, afin d’accumuler l’argent nécessaire pour poursuivre son rêve de devenir golfeur professionnel. Les intéressés peuvent faire un don directement sur sa page intitulée « Participer à mon parcours vers la victoire ».