Amendes plus salées pour des coupes d’arbres illégales
ENVIRONNEMENT. Dans la foulée de sa nouvelle Politique de l’arbre, la Ville de Magog imposera des amendes plus importantes aux citoyens, promoteurs et commerçants qui abatteront des arbres sans autorisation ni permis.
L’amende de base passera de 500 $ à 2500 $. S’ajouteront des frais supplémentaires entre 500 $ et 1000 $ pour chaque arbre coupé sur des terrains de moins d’un hectare. Ces sommes sont cinq fois supérieures aux montants associés aux infractions antérieures.
Le déboisement sur des superficies de plus d’un hectare coûtera encore plus cher. Les contrevenants devront payer au moins 15 000 $ par hectare déboisé. L’amende maximale pourrait atteindre jusqu’à 100 000 $ par hectare abattu.
Une obligation de replanter les arbres abattus illégalement accompagne les infractions. Un propriétaire qui coupe cinq arbres sur son terrain, par exemple, devra payer des amendes totalisant 5000 $. La facture pourrait grimper jusqu’aux environs de 7000 $ en ajoutant l’achat des arbres de bonne taille pour compenser.
OBJECTIFS
L’un des objectifs des élus est la règle du 3-30-300, une approche recommandée par des experts. Elle consiste à avoir au moins 3 arbres autour de sa résidence, 30% de canopée (couvert forestier) et habiter à 300 mètres d’un parc végétalisé. Replanter les arbres perdus et augmenter l’indice de canopée de 28% à 30% figurent aussi parmi les buts du conseil.
«L’objectif des 30% représente un défi à relever pour la Ville, surtout dans un contexte où se multiplie les développements immobiliers», mentionne le président de la Commission de l’environnement et des infrastructures municipales, Jean-François Rompré.
SONDAGE
La Ville souhaite ainsi s’adapter plus facilement aux changements climatiques, mais aussi pour répondre à des préoccupations exprimées par des citoyens lors d’un récent sondage. 90% des répondants trouvaient qu’il manquait d’arbres dans les espaces publics. 60% estiment que la végétation est déficiente dans leur quartier, tandis que 40% jugent que les arbres se font rares sur leur propre terrain.
« Les citoyens veulent majoritairement plus d’arbres dans les parcs, les stationnements et en bordure des pistes cyclables et voies de circulation, lit-on dans la Politique adoptée le 6 mai dernier. Les lieux les plus souvent nommés pour de la plantation sont, dans l’ordre, la plage des Cantons, la pointe Merry, le stationnement Cabana, la rue Sherbrooke, les parcs pour enfants et les écoles.
ACTIONS
- Améliorer le verdissement dans les nouveaux stationnements (commerçants)
- Exiger la conservation ou la plantation d’arbres en bordure des nouvelles rues construites (promoteurs)
- Respecter le nombre minimal d’arbres sur son terrain (citoyens)
- Replanter selon un ratio 1:3 pour les arbres isolés ou 1:1 dans les boisés (ville)
- Promouvoir la conservation volontaire des boisés (ville)
- Ajouter des mesures de protection pour les boisés d’intérêts (ville)
- Protéger les arbres susceptibles d’être endommagés sur un chantier de construction (ville)