Encore plus d’heures en caserne pour les pompiers d’Orford
SÉCURITÉ. Ayant débuté à l’été 2023, le projet-pilote mis en place au sein du Service de sécurité incendie du Canton d’Orford, avec l’instauration d’une garde en caserne sept jours sur sept, a été bonifié tout récemment avec l’ajout d’un nombre d’heures additionnelles.
Depuis le 5 juin dernier, le nombre d’heures durant lesquelles les pompiers sont présents en caserne est passé de huit à douze par jour. Une demande qui permettra d’assurer une meilleure couverture durant les heures les plus névralgiques pour répondre aux appels d’urgence.
Pour le directeur par intérim de l’organisation, Pierre Desmarais, il s’agit évidemment d’une bonne nouvelle. «L’objectif premier de tous nos pompiers est de maximiser le service que nous pouvons offrir à la population, avec les budgets qui nous sont accordés. En ajoutant des heures, nous nous donnons encore plus les moyens d’y parvenir. Je tiens à remercier les élus d’avoir donné leur autorisation et le syndicat des pompiers, qui a fait les accommodations nécessaires pour que cette bonification soit à coût nul pour les contribuables», souligne le directeur Desmarais.
Une année déterminante
Cette bonification arrive à point pour les pompiers, qui se retrouvent actuellement au coeur d’une importante analyse. La mise en place du projet-pilote par la Municipalité avait pour but de vérifier la capacité de son service à prendre davantage de responsabilités sur le vaste territoire orferois.
Même s’il est conscient qu’il s’agit d’une grosse année pour lui et son équipe, le directeur Desmarais préfère se concentrer sur l’essentiel plutôt que de se laisser distraire. «On le sait que tous les scénarios sont ouverts, que ce soit le maintien du service actuel avec une garde, une possible fusion avec Magog qui prendrait la desserte incendie de tout le territoire ou encore une forme de regroupement avec d’autres services du secteur ouest. Rien n’est impossible, mais en même temps, la décision ne relève pas de nous. La seule chose sur laquelle nous avons le contrôle, c’est de faire notre travail au meilleur de notre capacité et nous le ferons tant que nos patrons nous demanderont de le faire. Lorsque la décision sera prise, on va les écouter et on s’ajustera en conséquence, tout simplement.»
Évidemment, Pierre Desmarais ne se met pas la tête dans le sable. Il est conscient que les coûts d’un service incendie sont constamment en augmentation, notamment en raison des normes de plus en plus exigeantes et pointues.
Des coûts qui obligent les municipalités à bien faire leurs devoirs. «On ne s’en cache pas, ça coûte cher un service incendie. D’où l’importance que les citoyens en aient pour leur argent. Par exemple, depuis la mise en place du projet-pilote, notre temps de déploiement, qui était de 10 à 25 minutes auparavant, est passé à environ deux minutes. Quand une personne compose le 911, c’est sans doute une première expérience dans sa vie et possiblement la dernière. Alors, elle s’attend à nous voir arriver rapidement, avec raison.»
Ce dernier précise qu’Orford a aussi des ententes d’entraide avec des municipalités environnantes, soit Eastman et Magog, ce qui garantit un service de qualité en tout temps, en toutes circonstances. Rappelons que le projet-pilote doit se terminer au plus tard le 31 décembre prochain.