Le Festival Ô Memphré de Magog déclare faillite
AFFAIRES. Ayant annoncé à la surprise générale l’annulation de sa deuxième édition en mars dernier en invoquant des motifs financiers, le Festival de musique Ô Memphré a finalement déclaré faillite quelques semaines plus tard.
Dans un avis de faillite supervisé par le Syndicat Raymond Chabot, dont Le Reflet du Lac a récemment obtenu copie, on apprend que l’organisation à but non lucratif avait accumulé un déficit se chiffrant à 72 248 $.
Parmi les 20 créanciers non garantis, on retrouve Disques 7ième Ciel (22 995 $), La Maison Mère Productions (7000 $), Événements DS (7000 $), MPAV Audiovisuel (6661 $), Radar Sécurité (6512 $), la Ville de Magog (6288 $), Billeterie LPDV (5950 $) et La Maison Fauve (4300 $).
Puisque le Festival ne détenait aucun actif, les responsables ont dû se résilier à la faillite, qui a été officialisée le 18 avril dernier. Une décision qui confirmait du même souffle que les créanciers en question n’allaient pas récupérer un seul sou des sommes qui leur étaient dues.
Le même dénouement s’applique aux détenteurs de billets, qui s’étaient pris d’avance pour ne rien manquer de l’édition 2024, qui devait avoir lieu du 17 au 19 mai dernier. Parmi les têtes d’affiche, on retrouvait Marc Dupré, La Chicane et Fredz. Selon ce qu’il a été possible d’apprendre, quelque 300 billets avaient été vendus avant de mettre la clé sous la porte. De ce lot, environ la moitié des détenteurs ont été remboursés, tandis que les autres doivent faire une croix sur leur argent.
Contacté par le journal pour obtenir sa version des faits, un des administrateurs du Festival Ô Memphré, Jean-Simon Marchand, a fait parvenir ses commentaires par écrit. «On a pris une décision de tête et non de cœur. N’importe qui qui s’embarque dans un projet veut y aller jusqu’au bout. D’abandonner cette aventure pour nous est en quelque sorte un sentiment d’échec, mais rationnellement, ce n’était pas réaliste de tenir l’édition 2024. Par respect pour tous les acteurs de l’industrie, on se devait d’arrêter avant de risquer les cachets de l’édition 2024. Beaucoup de temps et d’argent ont été investis dans ce projet, mais le risque d’endettement personnel ne faisait pas partie des options pour continuer», a conclu M. Marchand.