Des employés municipaux prennent le relais du chien et des oiseaux de proie

ENVIRONNEMENT.  Il n’y aura ni chien ni faucon qui revêtiront leur uniforme de travail pour effrayer les oiseaux aquatiques cet été au parc de la Baie-de-Magog puisque le mandat a été confié à l’interne à des employés municipaux. 

Comme ce fut le cas par le passé, quelques travailleurs de la Ville de Magog ont reçu une formation qui leur permettra d’utiliser adéquatement des outils de pyrotechnie afin d’éloigner les oiseaux des berges et des plages. Concrètement, ils auront recours à des cartouches à blanc et sifflantes ainsi qu’un laser.

Cette technique d’effarouchage fait partie des méthodes employées par la Municipaité pour éviter la concentration de coliformes fécaux dans les eaux du lac Memphrémagog, provenant des oiseaux, et qui ont un impact direct sur la qualité de l’eau.

«Ce changement d’orientation s’explique simplement par le fait que la compagnie que nous avions embauchée dans les dernières années ne dessert plus la région de l’Estrie. Donc, il a fallu trouver une autre solution et c’est pour cette raison que nous nous sommes tournés vers la pyrotechnie», explique la directrice des communications et des technologies de l’information à la Ville de Magog, Claudia Fortin.

Cette dernière rappelle que la Municipalité dispose également d’autres outils pour tenir les oiseaux à distance des berges, dont des clôtures à bernaches. De plus, deux employés feront de la sensibilisation dans le parc de la Baie-de-Magog, tout au long de l’été, afin notamment de rappeler aux gens l’importance de ne pas nourrir les volatiles. 

Rappelons que la semaine dernière, quelques heures à peine après avoir ouvert ses plages pour la première fois de la saison, en pleine canicule, Magog a été contrainte de les fermer. Alors que la plage Ouest était aux prises avec un épisode de cyanobactéries, la plage des Cantons s’est retrouvée avec une trop forte concentration de coliformes fécaux. Cette contamination peut causer certains problèmes de santé, dont la dermatite du baigneur qui consiste à une irritation de la peau. «Il est évidemment trop tôt pour faire un lien avec ces récentes fermetures et nos nouvelles méthodes d’effarouchage. Il faudra attendre à la fin de saison avant de tirer des conclusions», conclut Mme Fortin.