L’organisme Zone Libre dans la tourmente
COMMUNAUTAIRE. L’organisme communautaire Zone Libre Memphrémagog traverse actuellement une crise organisationnelle avec le départ de sa directrice générale Émilie Paré et la fermeture partielle et temporaire de ses services offerts à des personnes vulnérables.
Émilie Paré et le conseil d’administration entretiennent actuellement une relation à couteaux tirés. La directrice a été suspendue en mai, puis congédiée en juin. Cet organisme en prévention des dépendances (alcool, drogue et jeu pathologique) n’est ouvert que deux matins par semaine depuis quelques semaines.
Président du conseil d’administration, Mario Lavoie préfère demeurer discret sur les motifs à l’origine de la fin d’emploi avec la directrice générale en poste depuis environ cinq ans. Selon lui, ce litige judiciarisé par Mme Paré l’oblige à la prudence dans ses propos.
«Nous sommes en restructuration et nous espérons reprendre les activités régulières et complètes d’ici le 30 septembre prochain, se contente-t-il à dire. Ce dossier est maintenant confidentiel et je ne peux en dire davantage.»
Pour sa part, Émilie Paré confirme son congédiement qu’elle considère injustifié. C’est pour cette raison qu’elle a eu recours à une avocate pour défendre ses droits devant la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail. «Ce congédiement m’attriste, me déçoit et me blesse énormément, réplique-t-elle. J’ai déjà amorcé des démarches juridiques pour retrouver mon poste en raison d’un congédiement déguisé et pour rétablir ma réputation, car de fausses rumeurs à mon sujet circulent depuis ces événements.»
Tout comme M. Lavoie, elle ne souhaite pas dévoiler sur la place publique les motifs à l’origine de ces hostilités.
L’assemblée générale annuelle (AGA), qui devait avoir lieu en juin, a été repoussée à une date ultérieure.
Zone Libre existe depuis 1999. Ces services sont reconnus et financés par l’Agence de la santé et des services sociaux de l’Estrie et la Ville de Magog.