Vertendre souligne sobrement ses 20 ans

AFFAIRES. Malgré des tracas financiers qui s’étirent en longueur, le cofondateur de Vertendre, Alain Chagnon, a sobrement souligné les 20 ans de son entreprise d’Eastman sur les réseaux sociaux, le 6 juillet dernier.

M. Chagnon a diffusé une vidéo en «toute simplicité, sincérité et transparence» pour marquer cet anniversaire. L’heure était loin d’être aux réjouissances, étant donné que son dossier placé sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), en janvier 2023, demeure en suspens.

À ce moment, Vertendre devait 17,2 millions $ à 146 créanciers. Alain Chagnon espère que cette crise financière se réglera le plus rapidement possible, surtout pour que ces collaborateurs récupèrent une partie de leur compte en souffrance.

«Ces années d’accomplissements ont été ponctuées de tempêtes traversées et en cours, mentionne-t-il dans la vidéo. Vertendre, c’est un succès et un échec à la fois, plein d’erreurs et de réussites.»

Il explique brièvement les problèmes d’insolvabilité de l’entreprise par de nombreux risques et de multiples motifs. «Vertendre, c’est tout sauf parfait, admet M. Chagnon. On a osé fois dix, mais cette audace est toujours risquée. En 20 ans d’aventures, on a eu des pleurs, des rires, de la folie, de la naïveté et de la persévérance.»

Il remercie sa clientèle et ses partenaires d’avoir cru à ce pionnier dans de plusieurs domaines de l’hébergement en plein air et du «glamping» au Québec. «Cette âme fait partie de notre identité et nous souhaitons qu’elle perdure et que notre passion s’enracine.»

«Nous avons été écorchés, mais on veut remonter la pente un pas à la fois. On espère continuer dans la même veine, un autre 20 ans, mais avec moins de tempêtes. « Une fermeture est le pire des scénarios », a-t-il signalé lors d’une entrevue accordée au Reflet du Lac.

M. Chagnon tient à préciser que Vertendre accueille toujours des visiteurs dans l’une ou l’autre de ses 40 unités d’hébergement. «Nos clients profitent d’un endroit exceptionnel», assure-t-il.

Son litige juridique avec la Municipalité d’Eastman n’est pas réglé non plus. L’entreprise Vertendre conteste un règlement municipal devant la Cour supérieure du Québec. Elle réclame l’annulation d’une résolution freinant son développement ou 15 millions de dollars en guise de compensation financière.