Expérimenter les métiers agroalimentaires

ENTREPRENEURIAT. Cet été, ils sont une douzaine à participer au projet Jardin jeunes entrepreneurs (JJE) du Croquarium. Durant cette période, ils expérimentent tout le spectre des métiers agroalimentaires, de la pousse des légumes à leur transformation, jusqu’au processus de vente. Rencontre avec ces jeunes ados au pouce vert.

Il est 16 h, un jeudi du Marché de soir de -Compton (8 août). Le site vient d’ouvrir et les visiteurs remarquent un kiosque inhabituel au départ du parcours. C’est celui des jardiniers en herbe. « On est venu vendre nos récoltes, lance fièrement Mélody Picard Gomez, âgée de 12 ans. Ça se passe super bien. J’aime l’énergie que je ressens à ce marché. Les gens sont curieux d’en apprendre plus sur notre projet. C’est vraiment plaisant. »

Il sera possible d’encourager ces jeunes jardiniers à quelques reprises encore d’ici la fin de la saison estivale. On pourra notamment se procurer leurs légumes au Marché public de Magog, le dimanche 1er septembre, de 10 h à 13 h.

Depuis la mi-mai, elle et ses autres collègues participent aux ateliers offerts dans le cadre du projet Jardin jeunes entrepreneurs. « On a appris à bien faire un jardin et à l’entretenir. On a eu aussi plusieurs visites sur des fermes. Ce qui était bien aussi, c’était les ateliers en cuisine. J’ai appris pas mal de choses », explique Azhar Bouhkedimi, elle aussi âgée de 12 ans.

Cette expérience est une véritable découverte du monde agricole et agroalimentaire. « Si j’avais un conseil à donner à quelqu’un qui aimerait faire un jardin, je lui dirais simplement de l’entretenir régulièrement. Il faut l’arroser souvent. Ça prend aussi beaucoup d’amour et être observateur. Dans nos ateliers, on a aussi appris qu’il y avait certains insectes qui étaient bons à avoir dans les jardins, tandis que d’autres sont nuisibles. C’est pour ça qu’il faut savoir bien observer, savoir les différencier », raconte Élias Dupont.

Ce dernier aime bien le temps passé à Croquarium. « Ça me permet de développer certaines aptitudes, comme en cuisine, et même la confiance en moi. Et je peux aussi me faire un peu d’argent en vendant mes légumes », souligne le garçon de 12 ans.

La chargée des communications et du financement chez Croquarium, Farah Ouaked, accompagne les apprentis jardiniers depuis leur entrée au JJE. Elle dit les voir évoluer avec le temps. « On ajoutera un nouveau volet bientôt, celui de la transformation, -mentionne-t-elle. Nous sommes en train de rénover nos cuisines dans nos locaux [situés au pied du Mont-Bellevue, au Humano District, anciennement le repère des -Sœurs de la -Petite-famille, à Sherbrooke]. On est aussi en expansion, puisqu’on travaille sur un transfert d’expertises avec d’autres milieux. »