Le superministre Pierre Fitzgibbon démissionne

QUÉBEC — Coup de tonnerre en politique québécoise: le superministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, quitte ses fonctions.

L’information, d’abord rapportée par La Presse, a été confirmée à La Presse Canadienne par une source gouvernementale.

Les rumeurs laissant entendre que Pierre Fitzgibbon ne finirait pas son mandat circulaient depuis un bout de temps.

Cette démission survient alors que les députés caquistes sont réunis en caucus à Rimouski cette semaine pour préparer la rentrée parlementaire.

Depuis le caucus présessionnel de son parti à Gatineau, la députée libérale Marwah Rizqy a tenu à remercier «Pierre Fitzgibbon, un homme d’une très grande qualité».

Selon la députée de l’opposition, qui a raconté que Pierre Fitzgibbon était souvent venu en aide aux entreprises de sa circonscription, la démission du ministre est «une perte pour le Québec».

Marwah Rizqy a également profité d’un point de presse inattendu pour demander au premier ministre François Legault de «retirer» le projet de loi 69 sur l’énergie.

«On parle d’un projet de loi qui a été conçu et réfléchi par un homme: Pierre Fitzgibbon», a indiqué la députée Saint-Laurent qui a réclamé «des consultations nationales» sur l’énergie.

«Avec ce départ, la CAQ n’est plus le parti de l’économie», a ajouté la libérale.

De son côté, le chef péquiste Paul-St-Pierre Plamondon a indiqué que malgré les désaccords, il tenait à «saluer l’engagement politique de Pierre Fitzgibbon, un homme qui n’a jamais eu la langue dans sa poche tout au long de sa carrière politique».

Sur le réseau social «X», le chef du Parti québécois a toutefois écrit qu’il constatait que «Pierre Fitzgibbon quitte le navire en pleine tempête, alors qu’il a lui-même déclenché cette tempête».

Comme la députée libérale, Paul-St-Pierre Plamondon a fait référence à l’épineux dossier de l’énergie, dont M. Fitzgibbon était responsable jusqu’à aujourd’hui.

«Alors que nous nagions dans les surplus énergétiques il y a à peine deux ans, la CAQ a fait le choix de dilapider notre énergie en la vendant au rabais à la grande entreprise et aux États-Unis», a indiqué M. Plamondon.