Pannes de courant: Memphrémagog parmi les pires MRC du Québec

ÉNERGIE. Memphrémagog est au quatrième rang des 104 MRC du Québec où les pannes de courant sont les plus longues et les plus fréquentes au Québec.

Tel est le constat d’une enquête de La Presse + sur Hydro-Québec, publiée le 21 septembre dernier. On y apprend que la MRC de Pontiac trône au sommet du palmarès de la noirceur avec une moyenne d’interruption de courant de 84,5 heures par client et par année.

Suivent les MRC des Collines-de-l’Outaouais (65 heures), de Vaudreuil-Soulanges (61,4 heures), de Papineau (50,6 heures) et de Memphrémagog (42,7 heures). Notons que cet indice de continuité comprend les interruptions planifiées pour des travaux de maintenance.

La région fait toutefois mieux en termes de moyenne annuelle sur la période comprise entre 2019 et 2023. Sa moyenne de 29,3 heures est néanmoins plus élevée que les moyennes estrienne (19,1 heures) et québécoise (11,1 heures).

Les abonnés d’Hydro-Québec peuvent se consoler en se disant que la situation s’améliore depuis cinq ans. Le nombre d’heures plongé dans le noir est effectivement passé de 49 à 42 heures, ce qui représente une diminution d’environ 13%.

Selon l’article de La Presse +, la société d’État veut améliorer la fiabilité du réseau en «doublant ses investissements annuels en entretien de ses infrastructures pour atteindre 50 milliards de dollars en 2035». On note aussi moins de pannes en 2024 grâce à la mise en place de ce programme de modernisation du réseau.

Le préfet de la MRC de Memphrémagog, Jacques Demers, n’est guère surpris de ce résultat. Il dit l’avoir amplement constaté dans le secteur de Massawippi depuis quelques années. Selon lui, le réseau s’est fragilisé au fil des ans, en raison du vieillissement des installations et d’un laisser-aller sur l’émondage et la coupe de la végétation près des lignes électriques.

M. Demers fait confiance à Hydro-Québec malgré l’inquiétude des gens. «Le PDG de la société d’État, Michael Sabia, qui vient parfois dans la région, m’a personnellement rassuré en disant qu’il souhaite redresser la situation. Il assume les retards et il promet des investissements», affirme le préfet de la MRC et maire de Sainte-Catherine-de-Hatley.

Il constate aussi en bordure des routes que les travaux d’élagage et d’abattage d’arbres près des lignes électriques sont plus évidents qu’avant. «Tellement plus visibles qu’on aperçoit davantage les propriétaires qui refusent de donner accès à leur terrain, relate M. Demers. Tout le monde devrait faire un effort pour protéger un service collectif.»

À l’inverse, Jacques Demers se demande pourquoi Hydro-Québec coupe parfois plus d’arbres près des cours d’eau que certains propriétaires. «Je trouve ça injuste, car Hydro-Québec semble posséder un droit supérieur», déplore-t-il.

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