Menaces d’une poursuite judiciaire: trois élus dénoncent une tentative de bâillon de leur collègue

POLITIQUE. Trois conseillers municipaux font fi des menaces de poursuite judiciaire à leur égard et dénoncent la tentative de Josée Beaudoin d’empêcher les élus magogois de s’exprimer.

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Samuel Coté juge la situation aberrante et déplorable, surtout qu’il semble rare, à ses yeux, qu’un élu menace de poursuite en justice d’autres collègues du même conseil municipal. « On doit dénoncer ce geste grave et dommageable pour notre rôle d’élu, insiste-t-il. Cette tension jette un voile noir sur l’harmonie au conseil. »

Deux autres élus, en l’occurrence Jean-François Rompré et Nathalie Laporte, partagent l’opinion de M. Côté. «On se doit de dénoncer, car je pense sensiblement la même chose que mon collègue», affirme M. Rompré.

Mme Laporte n’a guère apprécié la sortie de Mme Beaudoin, en juin dernier, mettant en doute l’honnêteté du conseil. «On lui a demandé de s’excuser pour passer à autre chose, mais elle a refusé, relate Mme Laporte. Je tiens à rassurer les gens qu’on ne pénalise en aucun cas le district #1, car nous travaillons pour tous les Magogois.»

Ces trois élus prennent position en marchant sur des oeufs, mais ils sont convaincus que la Ville de Magog a toujours respecté les règles de l’art vis-à-vis la conseillère Beaudoin. À leurs yeux, il est faux de dire qu’elle a été destituée de certaines responsabilités au sein de comités, car elle a toujours accès à toutes les informations et documents. De plus, toutes les décisions sont prises au conseil municipal.

La Ville de Magog réfute en bloc les allégations de Mme Beaudoin. Elle estime qu’il était dans son rôle de mettre en garde une élue qui a dérogé à des règles de confidentialité.

La mairesse Nathalie Pelletier préfère ne pas commenter ce dossier sur la place publique, disant que ce type de sujet se règle en huis clos. Elle confirme néanmoins que la confiance à l’égard de Mme Beaudoin a été effritée, mais que des ajustements ont été faits pour travailler dans le respect.

Invitée à donner son avis, Josée Beaudoin s’est limitée à une courte déclaration écrite au lieu d’ajouter des commentaires:  «Dans le cas où une telle missive ait été reçue, elle parlerait par elle-même aux destinataires et je n’ai pas l’intention de parler de façon publique et d’enfreindre les protocoles de confidentialité à l’égard du conseil municipal», précise-t-elle.