André L’Espérance laisse un immense héritage économique et touristique

DÉCÈS. André L’Espérance est décédé lundi (4 novembre) à l’âge de 79 ans au terme d’un long combat contre la maladie de Parkinson.

L’homme d’affaires laisse derrière lui de grandes réalisations commerciales et touristiques dans tous les Cantons-de-l’Est. Il a fait sa marque en créant des centaines d’emplois au sein de compagnies générant d’importantes retombées économiques.

L’entreprise Pal + est son héritage le plus récent. Il est donc à la base du bateau le Grand Cru et du train touristique Orford Express. Aujourd’hui, c’est sa fille Élyse qui dirige depuis quelques années cette compagnie qui gère aussi des établissements comme l’Hôtel Versō à Magog, l’Espace 4 Saisons du Canton d’Orford et le restaurant OMG de Sherbrooke.

Par le passé, il s’était notamment confié au Reflet du Lac en disant qu’il avait décroché de l’école plus jeune pour occuper un job de barman. Il s’est ensuite inscrit à l’université afin de devenir comptable. Il a fait sa marque en redressant des entreprises traversant des difficultés financières. Il s’est fait connaître auprès du grand public pendant sa présidence des Industries Dettson de 1986 à 2001. 

M. L’Espérance est aussi à la base de la relance de l’entreprise magogoise BHM Médical, qui porte aujourd’hui le nom d’Arjo Magog.

Il a concentré ses activités dans le secteur récréotouristique au début des années 2000. C’est à ce moment qu’il est devenu propriétaire du ski et du golf du Mont-Orford. Il a piloté le redressement de cette station avec un nouveau télésiège moderne (les gondoles actuelles), mais ses investissements prévus en immobilier n’ont pas été acceptés socialement. C’est à cette période que des opposants ont déclenché la désormais célèbre «saga du Mont-Orford».

Les sentiers et les belvédères au sommet d’Orford ont été faits sous son règne.

Ses réalisations lui ont permis de récolter plusieurs prix estriens et provinciaux.

André L’Espérance considérait ses investissements comme une contribution sociale. Il comparait ses engagements à une forme de philanthropie. Il préférait redonner à la société en créant des emplois plutôt que de remettre des chèques à gauche et à droite. Il était également fier de ses implications communautaires sans le crier sur tous les toits. Il a notamment aidé des parents d’enfants hospitalisés et a reçu des centaines de personnes dans le besoin en leur servant un repas gastronomique.