Nathalie Pelletier visera un second mandat à la mairie de Magog

POLITIQUE. Profitant d’une lune de miel politique qui se prolonge, Nathalie Pelletier convoitera un second mandat à la mairie de Magog lors des prochaines élections municipales, qui se tiendront en novembre 2025.

Cette apparente période de popularité, qui est habituellement beaucoup plus courte en politique, pourrait être suivie d’un couronnement sans opposition. Plusieurs observateurs consultés le croient, car aucune autre candidature potentielle ne circule à un an du scrutin. 

Mme Pelletier ne partage pas cet avis et se prépare déjà à mener une course à la mairie. Des membres de son équipe électorale se manifestent et sa fille a été récemment nommée agente officielle. De plus, ses quatre campagnes précédentes ont toujours retenu l’attention avec de solides adversaires.

Elle a précédemment battu des personnalités comme Serge Gosselin, Jean-Guy Gingras et Patrick Mahony à titre de conseillère dans son district. À la mairie en 2021, les électeurs lui ont fait confiance devant une autre élue magogoise d’expérience, Nathalie Bélanger, qui était épaulée par l’équipe électorale de l’ancienne mairesse Vicki-May Hamm. «Je ne m’attends pas à être réélue par acclamation et je me prépare en conséquence, dit-elle. Un candidat de dernière minute demeure toujours possible et ce serait sain pour la démocratie.»

Quelques anciens candidats défaits ou pressentis par le passé seront absents des bulletins de vote à la mairie. Les Nathalie Bélanger, Michel Bombardier et Renaud Légaré ne brigueront pas les suffrages. L’ex-mairesse Vicki-May Hamm assure avoir tourné la page de la politique municipale. «Je ne m’impliquerai même pas, signale Mme Hamm. On a toutefois déjà vu des candidatures de dernière minute à Magog, mais j’observe un manque d’engagement en politique municipale aux quatre coins de la province.»

Quant à Nathalie Bélanger, elle félicite la première magistrate actuelle pour son «bon travail».

Deux contribuables assistant régulièrement aux séances du conseil et questionnant souvent les élus, l’ancien conseiller Robert Ranger et Alain Albert, préfèrent aussi se tenir loin des bulletins de vote à titre de conseiller municipal.

À L’AISE AVEC UN CONSEIL SEMBLABLE

Tout en voyant d’un bon oeil des élections dans les districts. Nathalie Pelletier entrevoit positivement le retour possible de la majorité des élus magogois. «Globalement, nous travaillons très bien ensemble et avec l’administration municipale, et nos dossiers progressent à un bon rythme, observe-t-elle. On a réalisé de nombreux projets et nous sommes sur la bonne voie pour en finaliser plusieurs autres.»

À court terme, elle prévoit l’achèvement de dossiers comme l’amélioration de la plage des Cantons, le parc de planche à roulettes à la pointe Merry, l’adoption finale du plan d’urbanisme et le dépôt du plan de conservation des milieux naturels.

Au prochain mandat de quatre ans (2025-2029), Mme Pelletier envisage la réalisation de projets comme la valorisation de l’ancienne Dominion Textile, la réfection de la rue Principale Est, la construction des deux glaces à La Ruche, l’ajout de logements sociaux, un parc des Braves revampé et l’amélioration de la rue Sherbrooke.

«On aurait déjà des logements sociaux si on avait des terrains, observe-t-elle. Ça changera bientôt avec des espaces publics qui se libéreront sur les sites de l’aréna actuel et de l’ancienne usine d’épuration d’Omerville. Ce sont deux emplacements potentiels pour y ériger des vrais logements sociaux et abordables pour les familles et les acheteurs de première maison.»

Malgré de longues heures de travail, elle envisage un autre mandat sans essoufflement, contrairement à d’autres femmes mairesses au Québec, qui ont eu des moments plus ardus. La première magistrate de Gatineau a démissionné et celle de Sherbrooke ne sollicitera pas de second mandat après avoir pris un congé de quelques semaines. «C’est difficile de comparer, mais je crois que ma facilité à lâcher prise m’aide énormément. On travaille en équipe et on se fait confiance, ça enlève beaucoup de poids sur mes épaules.»

Elle assure que la mésentente entre le conseil et Josée Beaudoin, qui a récemment mis en demeure des élus magogois, est un épisode isolé, mais qui a nécessité des ajustements positifs. Elle réfute l’apparente absence de critique à son égard. Elle invite les gens à assister ou à écouter les séances du conseil pour le constater. Une consultation auprès de citoyens opposés à certains projets municipaux depuis trois ans a effectivement permis de récolter quelques reproches au niveau de la gestion et des dépenses, mais ces derniers n’ont pas voulu s’exprimer publiquement.

Autre texte ici (La majorité des élus magogois souhaitent effectuer un retour en 2025)