La majorité des élus magogois souhaitent effectuer un retour en 2025

POLITIQUE.  À un an des élections de novembre 2025, six des huit conseillers municipaux magogois confirment leur intention de solliciter un autre mandat. Quant à Jean-Noël Leduc et Josée Beaudoin, ils préfèrent poursuivre leur réflexion avant de prendre une décision.

Jacques Laurendeau

Détenant le plus d’ancienneté au conseil, Jacques Laurendeau visera un septième mandat dans le district #8 (La Ruche et rue Bowen). Il dit avoir conservé « la passion de servir les citoyens » pour rapidement finaliser deux dossiers localisés dans son quartier. Il souhaite activer le chantier de l’Aréna Memphrémagog à La Ruche. Il envisage aussi la reconstruction de l’usine Magotteaux et la mise en place d’un dialogue « constructif » entre la direction de l’entreprise et les résidents du secteur.

Pour le prochain mandat, il misera sur plus d’argent dans les infrastructures routières, sur l’ajout de logements abordables et sur la revitalisation des anciennes usines de textile.

« L’élection d’une nouvelle mairesse et de quatre nouveaux conseillers en 2021 a demandé des ajustements, mais nous avons tout de même réussi à tirer notre épingle du jeu », relate-t-il.

Bertrand Bilodeau

À moins d’un imprévu, Bertrand Bilodeau briguera les suffrages pour un troisième mandat dans le district #2 (rues Merry et des Pins jusqu’au nord de l’A10). Il avoue avoir longtemps hésité à se représenter en 2021, mais cette réflexion semble faire partie du passé. Il souhaite poursuivre son engagement aux Travaux publics et compléter d’autres projets, comme l’Aréna Memphrémagog, et faire la réfection d’artères, comme la rue Rivard.

MM. Laurendeau et Bilodeau pourraient avoir de la compagnie, car Marie-Claude Poulin songe à se présenter dans le district #8 et #2. Cette Magogoise est la fille de l’ancien maire de Magog, Marc Poulin.

Jean-François Rompré

Pour le moment, Jean-François Rompré prévoit solliciter un troisième mandat, dont un second dans le district #7 (centre-ville et sud de la rivière Magog). « Nous avons une équipe solide et complémentaire, et j’aimerais continuer à représenter les citoyens de Magog pour au moins un mandat supplémentaire », informe-t-il.

« Les trois dernières années ont été riches et très satisfaisantes. Nous avons eu la chance de travailler avec un conseil exceptionnel, équilibré en termes de parité hommes-femmes, combinant jeunesse et expérience. Nous pouvons être fiers de plusieurs réalisations, notamment le nouveau Plan d’urbanisme, l’usine d’épuration, la planification stratégique, la politique de l’arbre, l’Espace Saint-Luc et l’entente incendie avec Orford », détaille-t-il.

Pour le prochain mandat, M. Rompré priorisera l’ajout de logements abordables, une densification « harmonieuse » du territoire, le maintien des investissements dans les infrastructures urbaines, la protection de l’environnement et de la qualité de l’eau, ainsi que la revitalisation du site de l’ancienne CS Brooks.

Samuel Côté 

Samuel Côté visera un troisième mandat dans le district #4 (rue Sherbrooke et parc industriel). Son dossier prioritaire est la construction de l’Aréna Memphrémagog. « Il faut mettre de la pression sur le gouvernement provincial pour qu’il procède au don du terrain et débuter la construction au début 2025 », insiste-t-il.

À moyen terme, il entend améliorer les installations sportives et culturelles pour les jeunes Magogois ainsi que développer une offre d’emploi dans les technologies de l’information et dans le parc industriel. Il souhaite aussi contribuer à la réflexion menant à hausser les revenus, sans taxer davantage les contribuables.

Dans les trois dernières années, il dit avoir apprécié l’ambiance au conseil malgré quelques exceptions. Il cite notamment l’exemple de Josée Beaudoin, qui a récemment mis en demeure la majorité des élus. Cette conseillère se plaint d’être traitée injustement après avoir été écartée de quelques comités. « Ce n’est pas toujours rose, mais nous avons tout de même une bonne chimie, ce qui permet d’avancer beaucoup plus rapidement et de voir en dehors de la boîte », observe-t-il.

Nathalie Laporte 

Le district #3 (Omerville et secteur Venise) sera de nouveau convoité par Nathalie Laporte. Elle estime que l’expérience acquise lors de son premier mandat lui sera d’un « grand atout pour tous les changements qui auront lieu dans son secteur de 2025 à 2029 ». Elle songe ici à sa priorité qui consistera à finaliser les travaux de l’usine d’épuration des eaux, ce qui pavera la voie à la levée du moratoire des permis de construction dans la zone omervilloise.

Sébastien Bélair

Le district #5 sera dans la mire de Sébastien Bélair, qui y sollicitera un second mandat. À court terme, il espère finaliser le plan particulier d’urbanisme (PPU) du quartier des Tisserands. « On doit redonner les lettres de noblesse à ce quartier, y faire revenir la vie d’antan, dans un sens de vie de quartier fondée sur la proximité », affirme-t-il.

Pour 2025-2029, M. Bélair priorisera une enveloppe bonifiée de resurfaçage des rues, un réseau cyclable consolidé qui relie toutes les zones de la ville et la réduction des îlots de chaleur. Il envisage de ramener le commerce de proximité dans son quartier touchant aussi l’aréna et le secteur des Hautes-Sources.

Trop tôt pour décider pour Jean-Noël Leduc 

Jean-Noël Leduc préfère effectuer une mini-consultation dans son district #6 (lac Lovering et chemin de Georgeville) avant de décider s’il sollicite un second mandat ou non. « Mon slogan était « À votre service », lors de la dernière campagne, et je veux connaître la satisfaction des citoyens avant de trancher », explique-t-il.

Josée Beaudoin se donne du temps

La conseillère du district #1 (plage Southière et chemin des Pères), Josée Beaudoin, poursuivra sa réflexion avant de clarifier son avenir politique. « Je ne sais pas encore, puisque beaucoup de paramètres seront à considérer le moment venu de poser les candidatures », explique-t-elle.

Si elle se représente en novembre 2025, Mme Beaudoin sera attentive à la protection de l’environnement et aux conséquences liées aux réglementations provinciales et régionales concernant les milieux humides et les zones inondables.

Englobant plusieurs milieux humides, son district #1 fera l’objet de grands enjeux au cours des prochaines années. Elle rappelle que son secteur « névralgique du bassin versant du lac Memphrémagog » mérite une attention particulière, à cet égard, surtout qu’il est traversé par un corridor écologique migratoire venant du sud. Elle suivra donc attentivement le dépôt du futur plan de conservation des milieux naturels.

De plus, elle tient à ce que la plage des Cantons conserve sa vocation « plage, parc et espace nature », son accès citoyen et ses vues du lac.  » Il faut la protéger pour les générations futures au même titre que le secteur du marais de la Rivière-aux-Cerises, puisqu’elle en est le prolongement », termine-t-elle.

La composition du conseil municipal pourrait donc demeurer assez identique si les élus, qui souhaitent renouveler leur mandat, obtiennent de nouveau la confiance des électeurs. Le portrait serait encore plus semblable si la mairesse Nathalie Pelletier brigue avec succès un second mandat à la tête de l’Hôtel de Ville.

Nathalie Pelletier convoitera un second mandat.