La Turquie s’attend à devenir «pays partenaire» de l’alliance des BRICS

La Turquie espère se voir offrir le statut de «pays partenaire» auprès du bloc des BRICS, a déclaré mercredi le ministre du Commerce du pays.

L’alliance des BRICS a été fondée en 2006 par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. L’Afrique du Sud l’a ensuite rejointe en 2010. Elle comprend aussi maintenant l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis.

La Turquie a demandé à rejoindre le groupe en tant que membre à part entière plus tôt cette année dans le but déclaré de renforcer «simultanément» ses liens avec l’Est et l’Ouest. Le président, Recep Tayyip Erdogan, a assisté au sommet du BRICS en Russie le mois dernier.

«Lors du dernier sommet à Kazan, la candidature de la Turquie a été examinée», a déclaré le ministre du Commerce Omer Bolat aux élus lors d’une réunion de la commission parlementaire, selon l’agence de presse d’État Anadolu. «Il est entendu qu’ils nous répondront (en nous offrant) un statut de pays partenaire.»

M. Bolat a démenti les allégations selon lesquelles l’Inde aurait bloqué l’adhésion de la Turquie aux BRICS en raison des liens étroits d’Ankara avec son rival pakistanais. «Il n’est pas question que l’Inde oppose son veto à notre adhésion», a assuré le ministre Bolat.

Le président Erdogan, au pouvoir depuis plus de deux décennies, a cherché à façonner une politique étrangère plus indépendante pour la Turquie et à renforcer son influence mondiale. Le pays, membre de l’OTAN, a été frustré par le manque de progrès dans ses négociations d’adhésion avec l’Union européenne.

Les membres du BRICS ont pour objectif déclaré d’amplifier la voix des principales économies émergentes pour contrebalancer ce qu’ils considèrent comme un ordre mondial dirigé par l’Occident. Ses membres fondateurs ont appelé à la réforme des institutions internationales comme les Nations unies, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale.