Un artiste français déménage à Magog, puis expose à Eastman
Jean-Michel Correia a délaissé son atelier parisien en octobre dernier pour venir s’installer à Magog, «un lieu de prédilection pour la peinture», juge-t-il.
Cet ancien directeur des ateliers du Carrousel au Palais du Louvres avait 1800 élèves sous sa tutelle. Il les a délaissés pour continuer son parcours artistique qui l’a mené vers Magog. «C’est le lieu pour la peinture, dit M. Correia avec conviction. J’y retrouve la sainte victoire. Le mont Orford et le lac Memphrémagog m’inspirent énormément. Même si je ne suis pas un peintre figuratif, je me sens titiller par ces deux éléments naturels qui m’amènent des émotions fortes.»
Présentement, Jean-Michel Correia expose ses œuvres en compagnie du sculpteur Zaven Paré à la galerie d’art contemporain Riverin-Arlogos d’Eastman. Ses tableaux très symétriques peuvent venir du fait que le peintre est architecte de formation. Mais, celui-ci préfère se comparer aux artistes du même courant. «Je suis un homme du début du 20e siècle, pense-t-il. D’abord, je fabrique mon propre papier pour mes pièces. Ensuite, mon style s’apparente davantage à l’art contemporain d’avant que celle d’aujourd’hui.»
M. Correia estime qu’il parle d’actualité dans ses tableaux. «C’est un peu ma façon de voir le monde, soutient-il. Dernièrement, j’ai vu une photo d’une femme voilée d’un tissu bleu. J’ai utilisé cette couleur dans un de mes tableaux pour raconter son histoire.»
Maintenant qu’il est bien installé au Canada, Jean-Michel Correia a des projets plein la tête, dont celui d’exposer une œuvre gigantesque dans le bâtiment du grand architecte Frank Lloyd Wright, à Los Angeles.
Entre temps, les visiteurs de la galerie Riverin-Arlogos pourront observer ses toiles dans l’exposition Nord/Sud jusqu’au 15 janvier prochain.