Mathieu Paquette allie aide humanitaire et football

Participer aux entraînements et aux matchs des Gaiters de l’Université Bishop’s accapare tout un horaire. Néanmoins, le Magogois Mathieu Paquette trouve du temps pour piloter le «Projet Sénégal» pour une deuxième année consécutive.

Le grand gaillard participe depuis 2009 à cette initiative. À l’époque, le projet était mis en œuvre par le Cégep de Sherbrooke, qui l’a depuis abandonné. «J’ai alors pensé d’en partir un, raconte Mathieu Paquette. Même si ça ne fait que deux ans, le Projet Sénégal commence à prendre des proportions assez énormes.»

L’idée du footballeur est maintenant divisée en deux volets bien distincts. Tout d’abord, celui culturel vise à faire découvrir la culture, le mode de vie de la population rurale et des tribus de ce pays du continent africain. «On va littéralement vivre avec eux. On peut même assister à des rites d’initiation de l’enfance à la période adulte. C’est vraiment intense à vivre. Le volet culturel comprend aussi la distribution de médicaments et du bénévolat dans une pouponnière de Mbour (à 85 kilomètres au sud de Dakar)», précise-t-il.

Le second volet, celui de l’ingénierie, a pour but ultime de créer une coopérative agricole, formant par le fait même les paysans à la gestion d’entreprise et l’initiation au commerce. «On en est à la candidature des villages, mentionne Mathieu Paquette. Une fois installée, on pourra passer à l’habitation, aux écoles et au domaine de la santé.»

Dans cette optique, le Projet Sénégal peut compter sur l’aide de deux ingénieurs, Philippe Paquette et Guillaume Houle. Et pour faire connaître l’initiative, Farah Chagnon s’est jointe à l’équipe à titre de responsable des communications.

L’an dernier, seulement deux personnes se sont envolées pour l’Afrique, en raison de la grève à l’Université de Montréal. Cette année, ils seront une dizaine à partir, en mai prochain. «Tous peuvent se joindre à nous. Nous sommes même en pourparlers avec le Cégep de Sherbrooke pour réinscrire le cours à la programmation.»

Une activité-bénéfice pour le Projet Sénégal est prévue le 6 février prochain, à la Microbrasserie La Memphré. Pour l’occasion, on présentera le SuperBowl. Les billets, au coût de 10 $, sont disponibles au restaurant présentateur de l’événement. Plus d’informations au www.projetsenegal.com.

Vivre sa vie à travers ses projets

En plus du projet qu’il pilote, Mathieu Paquette est botteur pour l’équipe de football de l’Université Bishop’s, où il tente de décrocher son BAC (mineur en psychologie et majeur en politique et affaires internationales). «Ça prend du temps tout ça. Mais, j’essaie de vivre ma vie au travers de ces projets», philosophe-t-il.

Lors de la dernière saison, il a vécu sa première expérience en football universitaire. Il a d’ailleurs été «coaché» par son père. «On a réussi à bien de s’entendre, parce qu’on est tous les deux des botteurs. Mon but, la saison prochaine, c’est de tout faire à cette position, autant les dégagements que les bottés de précision», raconte celui qui a comptabilisé une moyenne de 37 verges au cours de sa première saison universitaire.