Réflexion sur notre avenir, entre autres, sur l’avenir de l’ex Dominium Textile
Voici le résumé d’une réflexion, de discussions que j’ai eues avec certaines personnes de la région sur la vision future d’un complexe manufacturier à Magog. Cette idée pourrait même être applicable dans d’autres villes du Québec. Un complexe manufacturier est composé de compagnies spécialisées dans la fabrication.
Je n’ai aucune prétention à vouloir imposer quelques idées que ce soit, je voudrais tout simplement susciter réflexions et discussions entre nous. Dormir, c’est nécessaire, mais agir, créer c’est cela la vie.
La région de Magog-Orford est une région fortement aimée par les touristes. Ses lacs et ses montagnes sont en soi un attrait tant pour les jeunes que pour les plus vieux. Magog-Orford est connu à travers le Québec comme un endroit touristique, comme un endroit où il fait bon être.
Magog est un super de bel endroit pour y vivre. Je considère que c’est un privilège que de vivre à Magog-Orford. Les Laurentides sont aussi une belle région, mais cette région est développée quasiment à cent pour cent.
Nous attendons souvent des gens dire que Magog-Orford ne s’est pas développée, qu’elle est lente à se développer. Je leur dis: «tant mieux, tout est à faire ici dans notre région».
Nous avons encore de grandes surfaces qui n’ont pas été touchées par l’homme, des régions sauvages à perte de vue. Il faut être positif quant à l’avenir de Magog et sa région. Tout est à faire, tout est à développer dans l’harmonie entre la nature et l’homme. Nous pouvons tout faire, il y a de l’espace; puis nous sommes qu’à 118 kilomètres de la deuxième plus grande ville au Canada, soit Montréal.
Magog est encore une ville jeune démographiquement.
Il y a quelques années, Dominium Textile, Difco, Imprimerie Magog-Orford donnaient du travail à plus ou moins huit mille personnes à Magog. Aujourd’hui, il n’y a plus de «grosses» manufactures à Magog; elles ont quasiment toutes disparu.
Je crois que les manufactures vont revenir dans les villes et cela à court ou moyen terme. Prenons l’exemple des édifices de l’ex Dominium Textile, de la Difco, par exemple. Il y a là 1 700 000 pieds carrés de surface.
Certains voient sur ce site un hôtel et/ou des condos et/ou un nouveau site pour un futur hôtel de ville et/ou un incubateur pour industrie et j’en passe.
Je crois que nous pourrions garder cet édifice comme emplacement pour une future manufacture de fabrication où l’on pourrait créer des milliers d’emplois. Je parle de manufacture et non d’industrie. Une manufacture est un endroit où l’on fait de la fabrication entre autres de l’assemblage.
Prenons la Chine comme exemple d’un pays et prenons comme produit une fournaise. À nous tous d’imaginer d’autres produits, ceux qui ont du volume. Encore une fois, la fournaise ne sert ici que d’exemple de produits.
Présentement, la Chine a vingt pour cent d’inflation; plus de trente mille contestations ou grèves par jour. Le transport par bateau ou avion coûte de plus en plus cher et il est sujet de plus en plus à l’humeur du chinois.
Transporter une fournaise toute montée, toute préparée, par bateau ou par avion coûte de plus en plus cher; on paie surtout pour transporter de l’air. On transporte une boîte de tôle vide pleine d’air.
Nous pourrions, ici, faire l’assemblage de la fournaise. Les Chinois nous envoient leurs pièces détachées; pour eux, plus de transports de boîtes remplies d’air. Ils éliminent alors le coût de transport. Une fournaise toute montée est une boîte d’air; elle prend de l’espace, ce sur quoi les tarifs sont chargés.
N’oublions pas que nous sommes près des marchés canadiens, américains et mexicains pour la distribution.
L’assemblage de produits finis pourrait se faire dans nos manufactures ici, tel que l’assemblage de pièces électroniques de haut niveau.
Ce que nous créons avec cette spécialité de faire de l’assemblage dans nos manufactures, c’est de la création d’emploi.
Également, nous pourrions convaincre les Chinois, les Japonais de nous envoyer leurs pièces détachées de moteurs que nous assemblerions dans nos manufactures.
Oui, un grand complexe manufacturier sur le site de l’ex Dominium Textile et Difco où nous y trouverons aussi une qualité de services pour les futurs ouvriers: garderie, grande cafétéria, salle d’exercice, grand stationnement et verdure sur le bord de la rivière Magog.
Il faut être positif, optimiste et se faire confiance pour réussir la concrétisation d’un rêve, d’un projet.
Magog aura besoin de main-d’œuvre qualifiée. Ce sont des milliers d’emplois que nous pourrions créer. Le premier ingrédient pour créer un tel projet, c’est la volonté du milieu, le reste se fera étape par étape.
D’autres idées, mes amis ?
Me Laurent Pelletier, avocat à la retraite
laurent @laupel.com