Un promoteur immobilier coupable d’agression sexuelle

JUSTICE. Le promoteur immobilier Patrice Cuerrier, 42 ans, actif en Montérégie et en Estrie, avait de sérieuses raisons de refuser d’être identifié à l’annonce de son plus récent projet de développement à Sainte-Anne-de-Sorel: il a récemment été trouvé coupable d’une agression sexuelle sur une adolescente de moins de 16 ans alors qu’il était animateur scout.

C’est ce qu’a découvert TC Media en effectuant une recherche sur lui ces derniers jours.

Le 29 octobre 2014, l’homme a été reconnu coupable, au palais de justice de Longueuil, de six chefs d’accusation (voir autre texte).

Pour ces gestes, le juge Maurice Galarneau l’a condamné à 90 jours de prison à purger de façon discontinue à raison de 45 fins de semaine.

Président du groupe scout

Patrice Cuerrier, un résident de Brossard, a été président du groupe scout de Brossard sur une courte période. Il y agissait aussi en qualité d’animateur. Il dirige par ailleurs en tant qu’associé son entreprise Immeubles Cuerrier. Il possède des immeubles locatifs à La Prairie, Brossard et Saint-Lambert ainsi que plusieurs sites de villégiature, dont les Chalets corporatifs Canton de Orford. Cette dernière entreprise est située sur la route 220, à proximité du lac Fraser.

En partenariat avec d’autres investisseurs, il a acquis l’ancien site de l’Aéroparc à Sainte-Anne-de-Sorel. Son projet récréotouristique est devenu le Domaine Boréal. Au moment d’en faire l’annonce, en novembre dernier, il a préféré taire son nom à la journaliste, prétextant « une pratique d’entreprise ».

Réaction

Confronté par TC Media après la découverte des faits, Patrice Cuerrier s’est défendu en minimisant les faits qui lui sont reprochés: « Ç’a paraît plus gros que ce ne l’est réellement. Au final, ce n’est pas grand-chose. On me reproche une petite tape sur les fesses. Il s’agit d’une vengeance parce que j’ai exclu une personne du groupe scout. »

Son avocate, Me Valérie La Madeleine, a porté le dossier devant la Cour d’appel en décembre 2014 et a obtenu une suspension de la sentence jusqu’à la fin des procédures. L’accusé n’a donc pas fait de détention jusqu’à maintenant. Mais ce ne serait que partie remise si la Cour d’appel devait maintenir la décision.

Son avocate devrait connaître incessamment la date d’audience devant les trois juges de la Cour d’appel et entend faire valoir alors que le juge de première instance a commis certaines erreurs.