Le mont Chauve tient les secouristes sur le qui-vive
SÉCURITÉ. Les randonneurs du mont Chauve tiennent occupés les secouristes du Canton d’Orford depuis quelques semaines. Quatre sauvetages en trois semaines, dont un blessé qui a été rescapé du sommet avec un hélicoptère de la Sûreté du Québec.
Le 14 juin dernier a été une journée chargée dans le parc national du Mont-Orford pour une équipe du Service des incendies du Canton d’Orford. 14 pompiers et deux ambulanciers ont répondu à un appel d’urgence vers 16 h. Un homme semblait grièvement blessé après une vilaine chute d’une vingtaine de pieds.
Arrivés presque au sommet après une ascension de 5,5 km ayant duré une heure et 45 minutes, les secouristes ont contacté la SQ pour éviter d’aggraver les blessures de la victime en le descendant sur une civière. On craignait des fractures du crâne et au dos. L’hélicoptère est arrivé vers 20 h, soit quatre heures après sa chute.
La moitié de cette équipe a ensuite assisté des pompiers de Magog pendant leur présence au sommet. Une randonneuse ayant subi une fracture de la cheville avait besoin d’aide. Elle est redescendue avec les secouristes, mais sans l’aide de l’hélicoptère.
Le sentier du mont Chauve a également été le théâtre de deux autres opérations de sauvetage depuis trois semaines, mais pour des coups de chaleur sans conséquences graves.
Le capitaine du Service des incendies du Canton d’Orford, Serge Berthelette, observe plus d’assistances que d’habitude dans le sentier menant au mont Chauve. «Ça commence très fort, constate-t-il. Nous recommandons la prudence, car il s’agit d’un sentier assez sportif. Ce n’est pas nécessaire d’être un expert, mais il faut se préparer avant d’y aller, être en forme, avoir de bonnes chaussures, de l’eau et de la nourriture.»
M. Berthelette informe qu’il s’agit d’une zone très boisée située en montagne. «Il faut donc apporter des vêtements en fonction de la température, et selon l’heure du retour. Les conditions peuvent changer très rapidement», prévient-il.
Il croit que le déconfinement, l’attrait de la nature et les rabais accordés pour accéder au parc national expliquent la popularité de ces sentiers. «Avoir une carte et prendre connaissance des sentiers avant le départ sont primordiaux pour éviter de se perdre», insiste-t-il.
Le capitaine des incendies sait très bien qu’un randonneur ne peut s’égarer en restant dans les sentiers. Toutefois, ses hommes ont rencontré quatre ou cinq groupes de randonneurs depuis quelques semaines qui se demandaient ce qu’ils faisaient du côté de la route 220 au nord du parc, et ce, après avoir marché quelques heures.
«Les gens traversent le parc sans s’en rendre compte. Certains démarrent leur randonnée du côté sud, mais oublient de prendre la boucle au sommet du mont Chauve pour revenir à leur point de départ. Je crois qu’on devrait améliorer la signalisation», recommande M. Berthelette.