Le Mont-Orford et Québec poursuivis en justice par trois Estriennes
JUSTICE. Trois Estriennes poursuivent notamment en justice le gouvernement du Québec pour empêcher la tarification d’accès au Mont-Orford.
Marie-Claude Grégoire, Joane Roy et Francine Grondin déposent une injonction contre le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour, la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) et la Corporation Ski & Golf Mont-Orford.
Menées par l’avocat Michel Bélanger, elles espèrent que la Cour supérieure ordonnera aux défendeurs de renverser la vapeur. Elles souhaitent plus particulièrement un libre accès gratuit et l’abolition d’une tarification pour aller marcher dans le domaine skiable du Mont-Orford.
Elles insistent sur le fait que ces sentiers menant au sommet de la montagne se trouvent dans un parc national. Elles sont convaincues que ces formes de limitations d’accès dans un territoire public sont illégales et vont à l’encontre de la loi et du bail signé entre la Corporation Ski & Golf Mont-Orford et Québec.
Me Bélanger peste contre la double tarification imposée aux détenteurs de la carte d’accès du parc national du Mont-Orford, émise par la SÉPAQ, pour accéder à la montagne. «La Corporation contrevient ainsi aux dispositions prévues aux lois, règlements et au bail qui lie cette dernière au ministre des Parcs», lit-on.
Des événements illégaux?
Me Bélanger s’interroge sur la pertinence des usages adoptés par les dirigeants de la montagne à l’intérieur de ce parc national. Il estime que les frais d’accès à la montagne ou les frais de stationnement lors d’événements spéciaux sont illégaux. Il remet en question la présentation du festival de bière (La Grande Coulée), les spectacles rock en plein air (Fièrement Mon Orford) et les camions de rue du mercredi (Food Truck).
«La Corporation contrevient encore une fois aux modalités de son bail en autorisant des activités qui ne peuvent être qualifiées «d’activités de plein air», tel que stipulé dans le contrat entre les deux parties», de dire Me Bélanger.
Ce dernier craint une commercialisation accrue d’un parc national, ce qui contrevient, selon lui, à toutes les ententes et règlements signés il y a dix ans au terme de la saga du Mont-Orford.
Une réclamation ou une compensation financière demeure possible si la conclusion de ce litige s’écarte des objectifs des plaignantes.
On n’avait pu parler à un représentant de la SÉPAQ ni de la Corporation Ski & Golf Mont-Orford au moment d’écrire ces lignes, pour obtenir leurs commentaires.