Les leaders religieux dénoncent le reconfinement des lieux de culte à 25 ou 50 personnes
RELIGION. Se disant victime d’une injustice, les leaders religieux du Québec exigent que l’on classe dès maintenant les lieux de culte dans la catégorie des salles de spectacles, des cinémas et des théâtres. Ce qui leur permettrait de continuer à accueillir jusqu’à 250 personnes au lieu d’être limité à 25 ou à 50 comme l’a annoncé le ministre Christian Dubé dimanche.
«Depuis le début de la crise de la Covid-19 que connaît le Québec, les leaders des groupes religieux du Québec ont collaboré étroitement avec les autorités de la santé publique. À bien des égards, les mesures sanitaires mises en place dans les lieux de culte dépassent les exigences gouvernementales. Avec le résultat qu’à ce jour, à notre connaissance, aucune éclosion n’a eu lieu dans un lieu de culte. En ces temps difficiles, les leaders religieux font tout le nécessaire pour mettre en place les mesures qui assurent la protection de la santé de leurs fidèles», exprime Christian Rodembourg, président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec et porte-parole de la Table interreligieuse qui regroupe tant des musulmans, des juifs ou des chrétiens.
Notant le manque de dialogue avec les autorités gouvernementales depuis le début de la pandémie, Christian Rodembourg dénonce «que le gouvernement place encore une fois dans la même catégorie les lieux de culte et les bars. Dans son communiqué, le ministère de la Santé parle du même souffle des «activités dans les lieux de culte et dans les salles où est permis la vente ou le service de boissons alcooliques pour consommation sur place». À sa face même, cet amalgame est injustifié et faux», indique-t-il.
Toujours selon le porte-parole, les rassemblements dans les lieux de culte sont en vérité assimilables à ceux qui ont lieu dans les cinémas et les salles de spectacle en rappelant que les personnes sont assises et relativement immobiles.
Précisons que dans les zones «jaunes», comme l’Estrie, la limite est de 50 personnes dans les églises, une mesure qui touche aussi les salles louées, événements festifs, etc.