Consternation et vive déception à D-Vert
SANTÉ. Les copropriétaires et les clients de D-Vert sont sous le choc depuis l’ordonnance de fermeture de vendredi dernier. C’est la consternation pour cette entreprise inaugurée à la fin du mois de mars.
Un des copropriétaires, Vincent Ouellet, dénonce cette «injustice» de la part de la Santé publique. Il assure avoir appliqué toutes les recommandations sanitaires avant de subir cette fermeture. «On s’est pourtant corrigé avec de nombreuses mesures, plaide-t-il. Même nos clients ne comprennent pas du tout, mais la Santé publique dit qu’on a plutôt régressé. On n’en revient pas.»
Il insiste pour dire que son équipe maintient un endroit très propre, effectue fréquemment de la désinfection et surveille le port du couvre-visage. S’ajoutent des affiches et des corridors de sécurité, en plus d’une série de mesures assurant la distanciation physique.
M. Ouellet admet la tenue d’un rassemblement avec de la musique le 26 mars. Il tient cependant à modifier l’interprétation des policiers. Il assure qu’il ne s’agissait pas d’un party, mais plutôt d’une occasion pour fermer la caisse et préparer l’ouverture du lendemain.
La Santé publique impose la fermeture d’un commerce à Magog
Un commerce magogois a été contraint à la fermeture, le 9 avril dernier, pour le non-respect des mesures sanitaires. Il s’agit du centre d’escalade et d’entraînement D-Vert, qui cesse temporairement ses activités du 9 au 16 avril.
Il s’agit d’une intervention concertée entre la Régie de police de Memphrémagog et la Santé publique de l’Estrie pour cette nouvelle entreprise, située sur le chemin de la plage des Cantons.
Ce dossier a pris naissance le 26 mars dernier à la suite d’une intervention de la Régie de police de Memphrémagog (RPM). Les policiers répondaient à une plainte de musique forte venant de cet établissement vers 22 h 45, soit plus d’une heure après le couvre-feu.
«Les agents ont constaté qu’un événement semblait se tenir à l’intérieur de l’endroit et, malgré des portes verrouillées, ils ont pu constater que des gens dansaient à l’intérieur et consommaient de l’alcool. Les agents ont identifié huit individus sur place», détaille le lieutenant Carl Pépin.
Ces huit personnes ont reçu chacune deux constats pour avoir participé à un rassemblement illégal et pour le non-respect du couvre-feu.
Ces 16 dossiers ont été soumis au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) pour l’émission de constats d’infraction en vertu de la Loi sur la Santé publique. La valeur des amendes totalise 25 000 $.
À la suite de cette intervention, la RPM a soumis une série de questionnement à la Santé publique concernant les activités permises par les règles en vigueur et plus particulièrement sur la capacité d’accueil et la consommation d’alcool sur place.
La Santé publique a visité les lieux à trois reprises avant d’ordonner la fermeture, le vendredi 9 avril. La Santé publique mentionne par courriel que lors de la dernière visite, certains correctifs spécifiés au propriétaire n’avaient toujours pas été apportés et certains autres, avaient régressé.
La Santé publique rappelle que le ministre de la santé et le Dr Arruda ont récemment recommandé des fermetures de ce genre si un commerce représente une menace pour la santé de la population.