Les membres des CPE de l’Estrie votent pour un mandat de grève de 10 jours
NÉGOCIATIONS. Sans contrat de travail depuis 18 mois, les travailleuses(eurs) des CPE de l’Estrie ont voté en faveur d’un mandat de grève de 10 jours à utiliser au moment opportun, vraisemblablement au cours des prochaines semaines selon un communiqué émis par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
Réunies en assemblée générale mercredi soir, les 800 membres syndiquées ont voté «dans une majorité écrasante» pour ce moyen de pression, afin de manifester leur désaccord envers les dernières offres patronales.
«Le gouvernement propose une augmentation allant jusqu’à 12% pour les éducatrices qualifiées uniquement, alors qu’elle fond considérablement pour les autres titres d’emploi, tout aussi indispensables pour les enfants et leurs parents. Au terme de la convention, la technique d’éducation à l’enfance demeurera la moins payante de toutes les techniques équivalentes», fait valoir Lise Deschênes, présidente du Syndicat des travailleuses(eurs) des CPE de l’Estrie (CSN).
Toujours selon le communiqué de la CSN, les travailleuses revendiquent une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. «Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE, alors qu’elles ont la même formation collégiale», peut-on y lire.
Des moyens pour offrir de meilleurs services aux enfants à besoins particuliers, le respect en tout temps des ratios, ainsi que du temps pour la planification du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine font également partie des revendications.