Magog: l’hôtel-boutique Versō se dévoile enfin

AFFAIRES. Après des années de réflexion et plusieurs mois de travaux, l’hôtel-boutique Versō a officiellement ouvert ses portes au cours des dernières semaines. Ce projet est le fruit d’une véritable cure de rajeunissement d’un établissement mythique à Magog, c’est-à-dire le défunt hôtel Étoile-sur-le-Lac.

Le Groupe Pal+, qui possède notamment le bateau Grand Cru et l’Espace 4 Saisons, n’a pas fait les choses à moitié pour transformer ce lieu, qui a  longtemps été figé dans le temps. Plus de 7 millions de dollars ont été investis pour repenser le concept, refaire complètement les 54 chambres et donner une seconde vie au restaurant, maintenant baptisé Bistro Kóz. «Le projet a été longuement réfléchi, car on ne voulait pas complètement dénaturer l’endroit et effacer son histoire. En même temps, c’était important de remettre en valeur cet établissement, qui est situé à un emplacement si exceptionnel sur le bord du lac Memphrémagog et à distance de marche du centre-ville», partage la présidente et directrice générale adjointe de PAL+, Élyse L’Espérance.

D’ailleurs, le nom Versō est un clin d’œil à cette dualité entre la nature et l’urbain, ainsi que le travail et le plaisir. Quant au concept hôtel-boutique, qui est un des premiers du genre en Estrie, cela signifie que l’établissement met de l’avant un style et une personnalité uniques. Le décor est notamment d’inspiration des années 50-60, en référence à l’histoire des lieux.

 

UN CHANTIER COMPLEXE

Initialement, l’ouverture des portes devait se faire durant la saison estivale 2021. Toutefois, plusieurs délais ont retardé l’ouverture officielle. Les premiers clients ont finalement été accueillis en août, en pré-ouverture. «On trouvait que c’était une bonne idée de profiter de la pandémie et des fermetures pour réaliser les travaux, mais nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée» partage la gestionnaire.

«Nous avons fait face à plusieurs défis d’approvisionnement, sans oublier la rareté de la main-d’œuvre, poursuit-elle. Et il y a eu plusieurs imprévus en lien avec le fait que nous devions travailler dans un bâtiment d’un certain âge. Malgré les retards, il n’a jamais été question de tourner les coins ronds pour gagner du temps, car nous voulions une transformation dont tout le monde allait être fier.»

Parmi les autres réalisations, la réception de l’hôtel a notamment été déménagée plus près du restaurant. Ce dernier dispose d’un comptoir extérieur, qui permettra aux usagers de la piste cyclable, tout comme les patineurs du sentier glacé en hiver, d’avoir accès à un menu pour emporter. Un espace multifonctionnel de 2100 pieds carrés pour les réunions et événements privés a aussi été aménagé au deuxième étage, tout comme l’ajout d’une deuxième terrasse.

La réception, qui a été déménagée plus près du restaurant, est décorée d’une murale de photos anciennes, réalisée en collaboration avec la Société d’histoire de Magog. (Photo Le Reflet du Lac – Pierre-Olivier Girard)

UN RÊVE DE FAMILLE

Ce projet touristique est l’un des premiers chantiers majeurs sous le règne d’Élyse L’Espérance, qui a pris les rênes de l’entreprise de son père André en 2018. Elle demeure tout de même bien humble, estimant que cette grande métamorphose est le résultat d’un travail collectif. «Ce n’est pas mon projet, mais bien celui de toute notre équipe qui cherche continuellement à se réinventer, précise la femme d’affaires. Tout le monde a contribué à sa façon, en apportant ses idées, et c’est ce qui fait la force de l’entreprise.»

«Pour moi, c’était davantage une occasion de continuer le travail accompli par mon père. Quand il a acquis l’hôtel en 2016, c’était un de ses rêves de voir ce lieu se transformer. Je suis contente d’avoir pu le réaliser et d’avoir permis à mon père de venir voir, à quelques reprises, l’évolution du chantier», confie-t-elle.

Dans un autre ordre d’idées, l’hôtel Versō a encore plusieurs postes à combler au sein de son équipe, qui compte une soixantaine de personnes à l’heure actuelle. Précisons aussi que des 7 M$ investis, 4 M$ proviennent d’un prêt du gouvernement du Québec.