Une lettre de Coralie laissait craindre le pire
DISPARITION. Si les policiers avaient des raisons de croire que la sécurité de Coralie Lessard pouvait être compromise, c’est que l’adolescente a laissé une lettre trahissant une certaine détresse psychologique, avant de quitter le domicile familial d’Omerville, samedi dernier en fin d’après-midi.
Après quatre journées de recherches ayant nécessité la participation de quelque 200 intervenants (policiers, pompiers, spécialises en recherche, etc.), la Régie de police de Memphrémagog (RPM) a annoncé aujourd’hui qu’elle mettait fin aux fouilles intensives visant à retrouver la jeune Magogoise de 15 ans.
Depuis dimanche, un périmètre de 10 km carrés entre la route 112 (Omerville) et la rivière Magog (secteur Venise) a été arpenté pratiquement de fond en comble, à la recherche du moindre indice permettant de faire avancer l’enquête.
Des recherches ont même été faites à l’aide d’un hélicoptère, d’un zodiac, d’un drone et d’un maître-chien.
«Au cours de l’enquête, nous avons appris que, malgré les apparences des jours précédents sa disparition, Coralie était en détresse psychologique et nous avions ainsi des raisons de croire qu’elle pouvait s’en prendre à elle-même. C’est donc pour cette raison que nous n’avons négligé aucun effort et que nous avons déployé toutes ces ressources dans le secteur en question. Malheureusement, malgré cela, aucun indice n’a été trouvé au cours des derniers jours», a indiqué l’agent à la prévention de la RPM, Mickaël Laroche, qui n’a pas voulu élaborer davantage, par respect pour la famille.
«Nous aurions souhaité un dénouement rapide et heureux pour ses proches. Nous voulons toutefois mentionner que, même si les recherches intensives cessent, nous ne baissons pas les bras. L’enquête reste ouverte et nous continuerons de recueillir toute information pour faire avancer le dossier», a ajouté l’agent Laroche, tout en affichant une image de la gourde de la jeune fille.
À cet effet, la Régie de police invite les citoyens des secteurs Omerville et Venise à continuer de surveiller les bâtiments sur leur propriété et vérifier les endroits où l’adolescente aurait pu se réfugier.
Pour transmettre toute information: 819 843-3334.
Des partenaires précieux
Présent au point de presse qui se déroulait au Domaine Parc Estrie en fin d’après-midi, le nouveau directeur de la RPM, Mario Leblanc, a tenu à remercier tous ceux qui se sont impliqués dans ces recherches d’envergure. «Il aurait été impossible de couvrir tout ce secteur en quelques jours, avec seulement les membres de la Régie de police. On a apprécié recevoir l’aide de la SQ, de la GRC, du Service de police de la région de Sherbrooke, des pompiers de Magog et Austin et de l’équipe de Recherche Sauvetage Sherbrooke Haut-Saint-François. Et on a eu une grande collaboration des gens du Domaine Parc Estrie, qui nous ont permis d’établir notre quartier général dans leur salle communautaire», a louangé le directeur Leblanc.
Bien que les pronostics soient plus sombres de jour en jour, le dirigeant de la RPM continue de garder un certain espoir pour une fin heureuse. Et si de nouveaux indices viennent apporter un éclairage additionnel, d’autres recherches pourraient être entamées. «Aucune hypothèse n’est exclue et on espère encore pouvoir la retrouver en vie», a-t-il émis.