Un agent de la RPM blâmé par le Comité de déontologie policière
JUSTICE. Un policier de la Régie de police de Memphrémagog (RPM) a reçu un blâme du Comité de déontologie policière du Québec pour avoir tenu des propos inappropriés envers des motocyclistes, lors d’une intervention en 2017.
Le policier en question, qui n’avait aucune tache à son dossier au cours des 19 dernières années à l’emploi de la RPM, s’est fait réprimander pour avoir dérogé à la neutralité que doivent avoir les policiers. Concrètement, lors de la remise de constats d’infraction envers quatre motocyclistes lors d’une opération sur les systèmes d’échappement non conformes, le policier Laprise a suggéré aux contrevenants de ne pas les contester. Un comportement qui laissait croire, selon les plaignants, que leur cause était pratiquement perdue d’avance et qu’il était peu probable que le juge de la Cour municipale leur donne raison. L’agent a aussi ajouté que cela leur permettra d’éviter de payer des frais de contestation.
Pour cette inconduite, la procureure du Commissaire à la déontologie policière demandait une suspension sans traitement de deux jours ouvrables. Finalement, le comité présidé par la juge administrative Louise Rivard a décidé que l’imposition d’un blâme était la sanction appropriée. «Le comportement qu’il a eu était inapproprié et il affecte et entache la neutralité que doivent avoir les policiers. Bien que les propos aient été tenus poliment et avec une bonne intention par l’agent Laprise, ils ont eu pour effet de miner la confiance des citoyens dans le système de justice incluant l’impartialité des juges et tous ceux qui le composent. De plus, ils ont porté atteinte à la neutralité que doit conserver la fonction policière», peut-on lire dans la décision rendue le 25 novembre dernier.