Gîte touristique au lac Lovering: Bijou dans la forêt perd en Cour d’appel et fermera
JUSTICE. Le tribunal a rejeté la demande d’appel du gîte touristique Bijou dans la forêt, à Magog. Les copropriétaires Johanne Bouchard et Guy Poisson affirment désormais que leur gîte fermera ses portes.
Les propriétaires exploitaient un gîte depuis 2006 dans un secteur où ce n’était pas autorisé par le zonage, près du lac Lovering. Ils avaient pris la décision d’aller en Cour d’appel à la suite d’une décision de la Cour supérieure interdisant aux propriétaires l’exploitation d’un gîte et sa promotion.
Il y a quelques années, un projet de règlement de zonage aurait pu permettre l’exploitation du gîte. Ce projet n’a finalement jamais vu le jour. La greffière à la Ville de Magog, Sylviane Lavigne, mentionne que la Municipalité est satisfaite du dénouement de ce dossier. «En ce qui concerne l’interprétation de notre règlement, ça vient confirmer ce que nos inspecteurs disent depuis plusieurs années. On est heureux que la Cour d’appel ait maintenu la décision de la Cour suprême», soutient-elle.
Cette dernière explique que si les propriétaires du gîte Bijou dans la forêt refusaient de se conformer à la décision, des actions supplémentaires pourraient être mises en place. «On nous donne beaucoup de pouvoir. Par exemple, on pourrait entrer sur place et expulser les gens présents, mais je doute qu’on aille dans cette direction. En principe, maintenant qu’ils ont perdu en Cour d’appel, on espère qu’ils vont se conformer», de poursuivre Mme Lavigne, ajoutant que des amendes déterminées par un juge pour outrage au tribunal sont une option plus envisageable.
Toutefois, les propriétaires de Bijou dans la forêt, Johanne Bouchard et Guy Poisson, ne prévoient pas continuer les activités. «Que voulez-vous qu’on fasse? On arrête ça là. À Magog, le tourisme n’est pas aimé, mais c’est lui qui fait vivre la ville», déplore Mme Bouchard.
La copropriétaire croit qu’il s’agit d’une injustice, puisque selon elle, plusieurs voisins font la même chose qu’eux. «Deux chambres à coucher, ça ne dérange personne. C’est sûr qu’on est déçu, surtout quand on sait que tout le monde autour le fait chaque fin de semaine, que ça fête et qu’il n’y a aucune surveillance», lance-t-elle.
Réitérant avoir été mal conseillés par la Municipalité dans ce dossier, les propriétaires considèrent toutefois que l’Association des gîtes touristiques de Magog Orford les ont bien appuyés au cours du processus.