Vicki-May Hamm se défend d’avoir « magasiné » un parti
POLITIQUE. La nouvelle candidate du Parti libéral dans Orford, Vicki-May Hamm, qualifie de « feu de paille » le dévoilement public d’un courriel acheminé à la CAQ en novembre dernier, disant que cette formation politique la rejoignait davantage dans ses convictions et valeurs.
Elle vit très bien avec le contenu de ce message adressé deux semaines après les élections municipales. Mme Hamm mentionnait notamment dans ce courriel qu’elle «serait déjà dans les rangs de la Coalition avenir Québec si ce n’était du fait qu’elle tenait absolument à finir son mandat à la mairie de Magog».
Elle sollicitait par le fait même la CAQ pour se présenter dans Orford en 2022, sans cacher qu’elle était aussi sollicitée par les libéraux. Son premier choix était alors la CAQ, mais le désir de Gilles Bélanger de solliciter un second mandat a fort probablement changer la donne.
Ses opposants ont donc rapidement mis en doute ses allégeances libérales dès le lendemain de son annonce effectuée au côté de la cheffe Dominique Anglade, en partageant à quelques médias de Montréal le contenu du courriel envoyé le 21 novembre 2021.
Elle assure que le PLQ était au courant de sa réflexion, mais insiste sur le fait que ses racines politiques sont véritablement libérales. «Plusieurs autres élus ont déjà regardé ailleurs, et de nombreux électeurs changent aussi de parti à chaque scrutin», signale-t-elle.
Elle avoue avoir eu de grandes considérations pour la CAQ, et que cette formation lui a gardé la porte ouverte jusqu’à tout récemment. À ce sujet, elle préfère cependant ne pas mentionner de comté ni prouver cette affirmation avec un courriel. «Je n’embarquerai pas dans ces tactiques», lance-t-elle.
Mme Hamm réfute aussi l’allégation qu’elle a choisi le PLQ, car la porte était fermée à la CAQ.
Elle ajoute que ses affinités avec la CAQ se sont estompées au fil des dernières semaines en raison de son arrogance à l’égard des régions et de la gouvernance locale. Elle cite l’exemple récent de la saga du tramway à Québec où le gouvernement veut imposer ses choix au détriment de la Municipalité.
Elle concède que c’est le PLQ qui a retiré de l’autonomie aux régions en supprimant les Centres locaux de développement (CLD) et les Conférences régionales des élus (CRE) par le passé, tout en fusionnant les CIUSSS. «J’ai opté pour le PLQ, car Dominique Anglade m’assure qu’elle redonnera une voie plus forte aux régions, en plus de miser sur des gouvernances locales dans les hôpitaux», termine-t-elle.