Élections du 5 novembre: l’expérience contre la nouveauté à la mairie d’Eastman
Un professeur d’université qui effectue un premier saut en politique affronte le maire sortant Yvon Laramée, un homme qui siège sur le conseil municipal d’Eastman depuis 26 ans.
M. Laramée sollicite un second mandat à titre de premier magistrat, mais il avait précédemment remporté quelques mandats consécutifs comme conseiller municipal. «Il est important d’allier expérience et sang neuf, car le prochain conseil comptera sur un minimum de trois nouveaux élus», propose-t-il.
Il assure posséder toujours la flamme et l’énergie pour accompagner de nouveaux conseillers municipaux, pour développer de nouveaux projets et assurer la continuité des dossiers. «Eastman est devenu un modèle de développement municipal, car ça va bien sur tous les plans, autant en finances qu’en urbanisme. L’urbanisme est un volet très important, mais nous ne voulons pas devenir une grande ville», signale-t-il.
Parmi les dossiers à compléter, il souhaite mener à terme la réfection complète du chemin du Lac-d’Argent, un projet de quelques millions incluant l’installation d’égouts, d’aqueduc et la reconstruction du chemin. La majorité des propriétaires concernés acceptent de rembourser l’emprunt, selon M. Laramée. Ce dernier indique que cette facture ne sera pas répartie sur l’ensemble de la population, mais seulement dans le secteur concerné.
Il s’engage à ajouter 1 M$ à la voirie sur quatre ans pour améliorer les chemins du Théâtre et du Mont-Bon-Plaisir.
Le maire sortant veut aussi réaliser la construction d’une quarantaine d’unités d’habitations à prix abordable pour les retraités. Le terrain a déjà été acheté par la Municipalité près de l’école, mais le bâtiment pourrait être une gestion privée-publique ou avec une formule coopérative.
Compléter l’acquisition de l’église par la Municipalité figure également dans les plans de M. Laramée, qui assure avoir l’appui de la majorité du conseil.
Un souffle nouveau
Professeur à l’UQAM qui habite Eastman depuis dix ans, Yves Racicot espère apporter un dynamisme différent à la tête de la Municipalité. «Après 26 ans, moi aussi j’aurais de mauvais plis, image-t-il. C’est le temps que ça change.»
M. Racicot vise directement la mairie, car il croit appliquer plus facilement sa vision d’avenir à titre de maire, un poste plus influent selon lui, même si ce sont les conseillers qui votent les résolutions.
Sa vision tourne beaucoup autour de son expertise en urbanisme, surtout que les pressions du développement domiciliaire à Bromont et Magog commencent à toucher Eastman. «Nous nous trouvons dans une période cruciale. Il faut se prendre en main pour préserver, par exemple, notre caractère champêtre, le cachet du cœur du village et notre dimension humaine», propose-t-il.
Yves Racicot souhaite planifier le développement de la rue Principale en matière d’urbanisme et d’architecture. «Il faut réfléchir sur comment on voit notre municipalité dans 5 et 15 ans. Eastman était auparavant un relais, trouvons de belles façons de le transformer en destination», suggère-t-il.
Deux candidates partagent publiquement les mêmes affinités que M. Racicot. Il s’agit de Heidi Fortin (siège 6) et Noémie Perreault (2).
Mme Fortin affronte Michel D. Soucisse dans le 6.
Mme Perreault convoite le 2 contre Louise Gannon et Daniel Lavoie.
M. Racicot est membre du conseil d’administration de l’Association québécoise d’urbanisme et commissaire au Comité consultatif en urbanisme (CCU) d’Eastman depuis trois ans. Il a fait carrière en éducation universitaire à titre d’enseignant au baccalauréat en communication et au doctorat en études en pratiques des arts à l’UQAM. Il a aussi été réalisateur pendant 20 ans.