Affligé par la maladie, le Magogois Michel Bureau veut se battre pour voir grandir ses deux «petits boys»
Le Magogois Michel Bureau vit de souffrances depuis plus d’un an alors que la maladie s’acharne sur son sort. Le plus récent diagnostic est un cancer de la langue, dont l’espoir de guérison repose sur un nouveau médicament offert, toutefois, à un coût faramineux.
De dire que Michel Bureau ne l’a pas facile est un euphémisme. Depuis juin 2016, bien des mauvaises nouvelles sont tombées sur sa tête: une fibrose pulmonaire, un cancer du sang, une ponction lombaire suivie d’une opération d’urgence au poumon due à une bactérie. Et ce n’est pas sans rappeler qu’il y a quatre ans, il a été «ressuscité» sur un toit d’une résidence après avoir subi un arrêt cardio-respiratoire, qui le laissait pour mort.
Des épreuves qui s’enchaînent à un rythme fort éprouvant pour l’homme de 58 ans. «Je ne cacherai pas que certaines journées sont difficiles. J’en ai même braillé par moments et mentalement, c’est dur parfois de tenir le coup. Mais je ne suis pas du genre à baisser les bras. Je vais me battre jusqu’au bout», assure M. Bureau, peinant à retrouver son souffle.
Un traitement onéreux
Comme la plupart des patients atteints d’un cancer, le quinquagénaire devait recevoir des soins de radiothérapie et de chimiothérapie. Cependant, des recherches sur Internet l’ont amené sur la piste d’un nouveau médicament «plus naturel», appelé DCA, disponible dans une clinique médicale de l’Ontario. Le problème, c’est qu’il faut beaucoup d’argent pour y avoir accès. «Si je gagnais à la loterie, j’irais me faire soigner directement là-bas, car les chances de guérison sont plus grandes, soutient-il. Mais je ne peux pas me le permettre, surtout que je suis en arrêt de travail. Je reçois donc des soins à distance depuis la fin octobre. Chaque série de traitement me coûte 2000 $. Je devrai possiblement en recevoir plusieurs, car le médecin m’a dit qu’il s’attendait à une belle progression en trois mois.»
En plus d’avoir vendu son Jeep pour récupérer un peu d’argent, M. Bureau peut compter sur l’appui de sa famille et de ses proches. Ces derniers organisent d’ailleurs une soirée-bénéfice, ce samedi 11 novembre prochain, sous forme d’un souper spaghetti. L’activité se tiendra de 16 h 30 à 20 h, au sous-sol de l’église Saint-Jean-Bosco. «Pour être honnête, cette levée de fonds me rend un peu mal à l’aise. C’est dur d’accepter, car je n’ai pas l’habitude de recevoir. On ne pense jamais avoir besoin d’aide jusqu’au jour où que ça arrive. Je tiens à remercier du fond du cœur tous ceux et celles qui me soutiennent, de près ou de loin, dans cette épreuve. Ça me touche énormément», confie le Magogois, la voix teintée d’émotions.
La fierté de papy
Michel Bureau a bien des raisons de vouloir s’accrocher, mais il y en a une… ou plutôt deux qui sont plus fortes que tout. Il s’agit de Logan et Lorick et ils sont la plus grande fierté de leur papy. «J’ai deux petits «boys» extraordinaires. Juste d’aller les voir descendre de l’autobus ou de jouer de la musique avec eux, ça me fait tellement de bien. Ce sont eux qui me tiennent en vie. Je veux guérir pour les voir grandir et en profiter aussi longtemps que je pourrai», espère-t-il.
Un sauvetage digne d’Hollywood
En 2013, l’histoire de Michel Bureau a fait énormément jaser alors qu’il a été sauvé in extremis d’un arrêt cardiaque. Celui que l’on surnomme le «miraculé» effectuait des travaux de toiture sur une résidence, à Magog, lorsque son cœur a cessé de battre. Il a été secouru à l’aide d’un défibrillateur, grâce à l’intervention rapide des pompiers, des paramédics et de ses neveux, qui se trouvaient à ses côtés.
Tout récemment, cette histoire a fait l’objet d’une reconstitution à l’émission «Situation d’urgence», qui a été diffusée à Canal D. Durant l’épisode intitulé «Digne d’Hollywood», on peut y entendre plusieurs témoignages, dont celui de Michel Bureau et des intervenants ayant pris part à ce sauvetage.