Agrandissement du parc national du Mont-Orford: Québec endosserait bientôt les recommandations du BAPE
ENVIRONNEMENT. Québec serait sur le point de dévoiler sa position concernant l’agrandissement du parc national du Mont-Orford. Le gouvernement pourrait bientôt donner le feu vert au projet de 125 millions de dollars, tout en appliquant quelques recommandations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), qui a remis ses conclusions en juillet dernier.
Le député d’Orford, Gilles Bélanger, demeure discret sur la décision du ministre responsable de l’Environnement, Benoît Charette. Il mentionne que le gouvernement poursuit son analyse du rapport du BAPE. Pour sa part, il trouve «pertinentes et intéressantes» les recommandations émises par la commission d’enquête.
M. Bélanger refuse de clarifier publiquement sa réflexion ni de cibler des recommandations précises, se contentant de dire que toutes les options sont étudiées.
Parmi les suggestions émises par le BAPE, notons un accès public au lac La Rouche dans le parc national, une évaluation des répercussions potentielles des aménagements sur le milieu naturel et l’application de seuils maximaux de fréquentation journalière pour éviter la dégradation des écosystèmes.
Parmi les autres recommandations, notons des mesures limitant la propagation d’espèces exotiques envahissantes dans les plans d’eau, des stratégies visant à faciliter l’accès au parc pour des groupes à faible revenu et les clientèles vulnérables, ainsi qu’une démarche de planification de la mobilité durable sur tout le territoire du parc.
Le BAPE suggère aussi de maintenir dans un bon état sécuritaire les chemins municipaux, qui serviraient d’accès aux entrées de l’agrandissement projeté. Il recommande aussi de procéder à une évaluation des travaux à effectuer et de leurs coûts avant le début des travaux d’agrandissement.
Rappelons que le BAPE voit d’un bon oeil l’agrandissement du parc, surtout que l’ajout de 45 kilomètres carrés de territoire « permettrait de progresser vers l’atteinte de la cible gouvernementale de protection de 30 % du territoire québécois, tout en augmentant de façon notable la superficie d’aires protégées de plusieurs municipalités et MRC. »
Piloté par le ministère responsable des Parcs et la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ), ce projet d’agrandissement comprend l’ajout de multiples activités sportives, des sentiers, des stationnements et quelque 280 lieux d’hébergement ayant une capacité d’accueil d’environ 1500 personnes. Le territoire visé couvre majoritairement la MRC du Val-Saint-François, au nord du parc actuel et à l’ouest du lac Brompton. L’ouest du lac Montjoie est également ciblé.