Brian Mulroney fouette les troupes conservatrices à Orford
Devant une centaine de partisans réunis à l’Hôtel Chéribourg, les deux politiciens ont pris la parole pour motiver les membres et les candidats de cette formation politique. Il s’agissait de la dernière visite du chef conservateur au Québec, quelques jours avant le scrutin de lundi prochain (20 septembre).
Aujourd’hui âgé de 82 ans, M. Mulroney a mentionné «sentir» le vent de changement pour remplacer les libéraux à Ottawa. «C’est de bon augure, car Erin a la capacité pour diriger le pays, relancer l’économie et redonner du prestige au Canada sur la scène internationale. Il sera le futur premier ministre», a exposé ce conservateur de longue date, qui a dirigé le pays entre 1984 et 1993.
M. O’Toole a peu parlé de son programme. Il a toutefois insisté sur son intérêt à respecter la nation québécoise et à lui donner davantage de pouvoirs.
Il a profité de la tribune et des médias nationaux sur place pour discréditer les réalisations, les promesses non respectées et les engagements de la formation politique de Justin Trudeau. «Ça prend du changement, car M. Trudeau s’accroche au pouvoir avec de coûteuses promesses.»
Le candidat conservateur dans Brome-Missisquoi, Vincent Duhamel, a lui-même ouvert la soirée en présentant Brian et Mila Mulroney, ainsi que M. O’Toole. «J’ai connu la première vague bleue et je vois le potentiel d’une seconde vague grâce à notre chef. Il nous reste quatre jours «to close the deal», a-t-il lancé.
Erin O’Toole a également mentionné devant la foule qu’il voyait l’homme d’affaires Vincent Duhamel «à la table des décisions». Cette citation pourrait se traduire par un poste de ministre des Finances si M. Duhamel et le Parti conservateur remportent les élections fédérales.
DES IMPACTS DÉVASTATEURS
La candidate libérale dans Brome-Missisquoi, Pascale St-Onge, a réagi à cette visite en rappelant quelques «impacts dévastateurs» après presque dix années de coupes conservatrices (2006-2015).
Elle cite l’exemple du milieu des médias et de la culture où les «libéraux ont dû faire des investissements historiques pour réparer les pots cassés». Elle craint un scénario similaire avec les conservateurs à Ottawa, car «la plateforme conservatrice est famélique en matière d’arts, de culture et d’appui aux médias».
Elle prévient aussi les Québécois que les rangs conservateurs ont de nombreux candidats anti-choix (avortement), climato-sceptiques ou vaccino-sceptiques, en plus d’être près du lobby des armes à feu.