Citrouilles et tournesols veut se tailler une place de choix en agrotourisme
La région de Memphrémagog se spécialise de plus en plus dans le créneau de l’agrotourisme. Après Bleu lavande et Rose des champs, voilà qu’une ferme maraîchère voit le jour à quelques kilomètres du Mont-Orford.
L’idée de créer «Citrouilles et tournesols» a germé dans l’imaginaire de Jocelyn Brouillard depuis un peu plus d’un an. «Au cours des derniers mois, le ralentissement économique nous a frappés de plein fouet. De mon côté, ça m’a libéré de certaines occupations. J’ai eu le temps de penser à différents projets et celui d’une ferme maraîchère m’est apparu comme idéal vu le cadre rural de la région», estime l’homme d’affaires.
L’été dernier, M. Brouillard a donc transformé ses terres du 13e rang au Canton d’Orford en champs cultivables. Après un peu plus d’une trentaine de journées d’opération en 2009, l’équipe de huit employés de Citrouilles et tournesols revient en force. On accueille dorénavant les visiteurs dans un nouveau bâtiment où il est possible de se procurer le fruit des récoltes. Ces temps-ci, les bettes à carde, les épinards, la laitue et les navets sont à l’honneur. Les fameux tournesols, qui coloreront en jaune les champs, seront disponibles à la fin juillet. Les citrouilles, elles, pourront être cueillies à l’automne.
Bien plus qu’un endroit où on peut pratiquer l’autocueillette, Citrouilles et tournesols se veut aussi une expérience familiale. «Pendant que les parents recueillent les fruits et légumes, les enfants peuvent s’amuser dans des jeux tout près. On offre également des visites guidées des lieux. On y apprend toutes sortes de choses et c’est bénéfique pour certains enfants. L’hiver dernier, une école de Sherbrooke m’a demandé si elle pouvait organiser des groupes au printemps pour montrer comment poussent les légumes. Certains élèves croient bizarrement que ceux-ci poussent à l’épicerie», raconte Jocelyn Brouillard.
Sur les 212 acres de terrains que possède Citrouilles et tournesols, seulement une dizaine d’entre eux sont consacrés à la culture maraîchère. «Il y a donc place à l’expansion», estime le propriétaire.
L’entreprise réserve également une section pour la Banque alimentaire Memphrémagog. «Toute entreprise se doit d’avoir une collaboration sociale. Nous, on produit des aliments, alors pourquoi ne pas aider ceux qui en ont le plus besoin», croit Jocelyn Brouillard.
Difficile de chiffrer le nombre de visiteurs qui pourraient se rendre au 1700, 13e rang, au Canton d’Orford cet été. Chose certaine, les installations en place peuvent accueillir entre 30 000 et 40 000 curieux.