Des engagements sur la sellette au débat électoral dans Orford
POLITIQUE. Le candidat de la Coalition Avenir Québec (CAQ), Gilles Bélanger, a voulu ridiculiser les engagements du Parti libéral du Québec (PLQ) dans la circonscription d’Orford, lors du débat de lundi dernier (17 septembre) à l’auditorium des Tisserands. Cependant, Guy Madore a défendu sa formation politique en lui répliquant qu’il «disait n’importe quoi». Le doute sur certaines annonces des dernières semaines a enflammé les échanges entre les quatre candidats présents, mais surtout entre les représentants de la CAQ et du PLQ. M. Bélanger a piqué M. Madore au vif lors d’un échange portant sur l’importance à accorder au développement du secteur industriel, comparativement à celui des technologies de l’information et des communications (TIC). Il a remis en question l’engagement du PLQ qui promet de trouver les 150 000 $ nécessaires au lancement du Centre d’arts technologiques de l’Estrie (CATE). Il ne comprend pas pourquoi ses adversaires politiques ont délégué la vice-première ministre et ministre de l’Économie, Dominique Anglade, pour une «si petite annonce», vendredi dernier. (voir autre article en page 9). M. Bélanger n’apprécie guère que les libéraux se collent à une histoire à succès, comme Magog Technopole, après avoir quasiment boudé cet organisme ayant comme mission de mousser les technologies de l’information et des communications (TIC). «Ça se pète les bretelles à deux semaines des élections, mais ils brillaient par leur absence pendant que le privé injectait 20 M$ dans le Quartier de l’innovation. Même la Ville de Magog a mis plus d’argent que les libéraux. Voilà un exemple de plus que les libéraux préfèrent stimuler la même industrie, mais du côté de Montréal», pestait-il quelques heures avant et pendant le débat. Pendant ce vif échange, il a aussi remis en question l’annonce libérale portant sur la relance du secteur du caoutchouc à Magog, qui pourrait passer par un centre de recherche sur l’élastomère. «Un autre dossier que les libéraux s’approprient», déplore-t-il Guy Madore piqué au vif Plutôt calme et posé depuis le début du débat, Guy Madore a explosé pour défendre ses engagements. «Vous dites n’importe quoi. Vous ne comprenez rien, a-t-il rétorqué. J’ai annoncé que j’allais tout simplement contribuer à donner un coup de pouce au CATE et travailler pour obtenir du financement pour le centre de recherche sur l’élastomère.» Il a insisté pour dire qu’il ne s’agit aucunement de paroles en l’air, car c’est son gouvernement, selon ses dires, qui a autorisé à faire ses annonces. Guy Madore a aussi répliqué en disant que M. Bélanger faisait le même type d’annonce en proposant une école des arts numériques, une idée, selon lui, qui était déjà dans le collimateur. «Vous tirez trop partout. Si vous êtes élu, vous allez devoir prendre des décisions», prévient-il. De belles performances pour des premières Guy Madore et Gilles Bélanger ont été principalement la cible d’attaques et de remises en question, surtout en matière de santé et d’environnement. Ces deux candidats maîtrisaient très bien leurs dossiers, surtout pour répondre à des questions méconnues des candidats. Très politisé, Maxime Leclerc a bien défendu le programme du Parti québécois. Il a aussi démontré un assez bon degré de connaissance des dossiers locaux pour un candidat de Bonsecours. Mme Desmeules, du Parti vert, semble avoir marqué des points malgré une méconnaissance de dossiers locaux comme ceux du complexe deux glaces à La Ruche et de la modernisation de cette école secondaire. En martelant son message à forte consonance environnementale, elle a obtenu quelques applaudissements bien nourris. Mais ces encouragements se transformeront-ils en votes? Elle gagnera probablement des voix avec l’absence au débat de la candidate de Québec solidaire, Annabelle Lalumière Ting. Quelque 120 personnes ont assisté à ce débat de deux heures organisé par la Chambre de commerce et d’industrie Magog-Orford.