Élections Québec 2018: «On a le caquiste le plus vert de la province»
POLITIQUE. Stéphanie Desmeules, la candidate dans Orford qui a presque tout misé sur l’environnement pendant la campagne électorale, est convaincue que le caquiste Gilles Bélanger est l’homme de la situation dans le comté. Mme Desmeules, qui défendait les couleurs du Parti vert du Québec (PVQ), s’inquiète pourtant de l’élection de la Coalition avenir Québec (CAQ) pour gérer la province en matière environnementale. «J’ai peur, car la CAQ a présenté le programme environnemental le moins intéressant. À Orford, par contre, on a le caquiste le plus vert de la province», estime-t-elle. La candidate du PVQ affirme que le nouveau député Gilles Bélanger nage à contre-courant de son parti politique. «J’ai confiance et je suis prête à collaborer avec lui, comme il m’a invitée à le faire à quelques reprises, dit-elle. Je réitère aussi ma proposition de piger dans mes idées, car l’important est de mettre des lunettes vertes dans chacune des décisions.» Mme Desmeules est satisfaite de ses résultats, malgré une proportion de 2,9% des votes, ce qui est légèrement plus que la moyenne provinciale des verts à 1,7%. De larges sourires chez les solidaires La représentante de Québec solidaire, Annabelle Lalumière-Ting, jubilait au lendemain du scrutin avec sa troisième place, devant le candidat péquiste. «Je suis très contente. On gagne beaucoup d’influence et de poids politique avec nos 10 députés. Dans Orford, j’ai même obtenu un plus fort pourcentage des votes avec presque 18%, soit 2% de plus que la moyenne provinciale de QS», se réjouit-elle. Le jeune étudiante à la maîtrise en droit international apprécie également la victoire des solidaires dans Sherbrooke. «Tout s’enclenche pour nous. C’est le meilleur scénario pour nous, même si l’élection de la CAQ représente une mauvaise nouvelle. Tout est possible, même une victoire de QS dans Orford dans quatre ans», espère-t-elle. Mme Lalumière-Ting voit aussi d’un bon œil la victoire de Gilles Bélanger, car elle croit que les propos du nouveau député sont «honnêtes», lance-t-elle, en pensant à ses engagements en environnement et à son ouverture à la collaboration avec d’autres candidats. Déception du péquiste Maxime Leclerc Le candidat du Parti québécois dans Orford, Maxime Leclerc, manifestait davantage de déception que de surprise au lendemain du scrutin provincial de lundi. Il s’expliquait mal comment une formation politique comme le PQ ne pouvait obtenir que neuf comtés au Québec. En termes de vote, M. Leclerc a même obtenu une plus faible proportion dans le comté (12%) que le PQ pour l’ensemble de la province (17%). «Les électeurs semblent avoir réclamé du changement, mais la CAQ ou le PLQ au pouvoir, c’est pourtant du pareil au même», s’étonne-t-il. Cet homme, qui souhaite déjà renouveler son expérience dans quatre ans, se questionne aussi sur le «faible» taux de participation des électeurs (66,4%). «Un tiers des électeurs ne se sont pas exprimés, c’est énorme», déplore-t-il. Autres textes sur le même sujet
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